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Critique: Sicario - La Guerre des cartels
Sicario: La Guerre des cartels (titre original: Sicario: Day of the Soldado) de Stefano Sollima avec Benicio Del Toro, Josh Brolin, Isabela Moner, Catherine Keener, Matthew Modine
Policier - Thriller, USA, 122', sortie le 04/07/2018, distribué par BelgaL'histoire: Les cartels mexicains font régner la terreur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rien ni personne ne semble pouvoir les contrer. L'agent fédéral Matt Graver fait de nouveau appel au mystérieux Alejandro pour enlever la jeune Isabela Reyes, fille du baron d'un des plus gros cartels afin de déclencher une guerre fratricide entre les gangs. Mais la situation dégénère et la jeune fille devient un risque potentiel dont il faut se débarrasser. Face à ce choix infâme, Alejandro en vient à remettre en question tout ce pour quoi il se bat depuis des années…
La critique: Les premières images de ce deuxième opus de "Sicario" sont très sombres, elles nous entraînent en Afghanistan puis elles sont suivies d'une scène brutale: un attentat islamiste dans un supermarché. Un des terroristes est passé par la frontière mexicaine où les passeurs sont entièrement dans les mains des cartels. Les services spéciaux ont l'idée d'enclencher une guerre des cartels grâce à quelques assassinats bien ciblés. Pour cela, ils font appel à Matt Graver (Josh Brolin), celui-ci imagine d'enlever Isabela (Isabela Moner), la fille chérie du chef du cartel Reyes, pour faire porter le chapeau à un autre cartel. Au Mexique, Graver utilise Alejandro (Benicio Del Toro), dont la famille a été assassinée par les mafieux, et qui n'attend que la vengeance. La vie d'Isabela va brièvement croiser celle d'un garçon de son âge, un fils de paysan engagé pour devenir passeur (le meilleur moyen pour un jeune Mexicain d'avoir de l'argent facilement).
Stefano Sollima ("A.C.A.B.: All Cops Are Bastards" et "Suburra" au cinéma, "Romanzo criminale" et "Gomorra " en télévision) nous tient en haleine tout au long du film. Il sait filmer, filmer la violence mais il magnifie aussi ces larges paysages gris, desséchés, désertiques. Il y a de superbes images, et rien que pour cela, on peut lui pardonner les invraisemblances et les extravagances d'un scénario en roue libre, les flots d'hémoglobine.
Derrière tout cela, il y a également le Mexique ravagé par les cartels, la pauvreté, la corruption. Bref, une situation qui fait fuit les Mexicains vers le pays voisin (les Etats-Unis) où ils sont pris en grippe par un Président matamore, vantard, sans réflexion politique.
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