Critique: D'Ardennen

D'Ardennen de Robin Pront avec Jeroen Perceval, Kevin Janssens, Veerle Baetens, Sam Louwyck, Eric Godon, Jan Bijvoet

L'histoire: Un cambriolage brutal tourne mal. Dave, l’un des deux voleurs, est contraint de laisser son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, Kenneth sort de prison et a beaucoup changé. Dave est à nouveau dans le droit chemin et tente d’aider son frère dès que possible, mais il observe avec tristesse l’incontrôlable Kenneth tenter de reconquérir son ex-petite amie Sylvie à tout prix.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Le premier long métrage de Robin Pront vient d'ouvrir le 42ème Festival de Gand. Il a aussi été présenté, le mois dernier, en première mondiale à Toronto.
Ce tout bon thriller nous entraîne dans le milieu des petites frappes du côté d'Anvers. A ce propos, le film est en dialecte anversois donc, en plus d'être sous-titré en français, l'est aussi en flamand. Il m'a fallu plus d'un quart d'heure pour m'en apercevoir tellement j'étais déjà plongé dans le film. C'est dû à l'atmosphère qu'a su directement installer Robin Pront. On est sous un ciel bas, si bas qu'un canal s'est pendu comme le disait Jacques Brel. On ressent l'humidité, le froid transperçant les vêtements.
Que dire des acteurs ? Simplement qu'ils sont tous «the right man ou woman in the right place». J'ai été ébloui par la prestation cinq étoiles de Veerle Baetens. L'actrice est tellement dans son personnage qu'un de mes confrères a dû attendre le générique pour savoir que c'était elle. Elle est bien entourée par Jeroen Perceval, également co-auteur du scénario, et Kevin Janssens. Les personnages secondaires ne sont pas négligés tels Sam Louwyck dans un rôle dont on lui parlera longtemps ainsi qu'Eric Godon.
Vous l'avez compris, j'ai été totalement bluffé par ce film. Pour moi, il est à l'égal des bons thrillers britanniques ou américains. Il démontre, une nouvelle fois, la vitalité du cinéma belge flamand.