• Sorties #15

    Au sommaire: « Tolkien », « Trois jours et une vie », « Ad Astra », « A Rainy Day in New-York », « Ma folle semaine avec Tess », « Wardi »

    J.R.R Tolkien est l’auteur des romans: « Le Hobbit » et « Le Seigneur des anneaux », hyper-connus notamment des amateurs de fantasy, une des littératures de l’imaginaire. Ces livres ont été adaptés au cinéma en deux fois trois longs métrages.
    Il manquait donc un film pour savoir qui était John Ronald Reuel Tolkien, le Finlandais Dome Karukoski s’est attelé à cette tâche. C'est tout simplement intitulé « Tolkien ».
    Le long métrage évoque la jeunesse de Tolkien jusqu’à la rédaction de sa première oeuvre, et décrypte ce qui est la source de son inspiration. On y parle également de l’Angleterre du début du 20ème siècle, ses universités, ses salons de thé, de jeunes gens épris d’art et de littérature, d’amitié, des premiers émois amoureux, de rêves de jeunesse, de guerre aussi, de la lutte pour vivre, en résumé du passage à l’âge adulte…
    L’interprétation est de qualité, tous les acteurs et les actrices proviennent d’Outre-Manche et cela donne au film un cachet d’authenticité. Je suis toujours épaté par cette faculté du cinéma britannique à nous proposer de bons films, à la fois, intéressants et captivants.
    Au final, on passe un tout bon moment !

    Adapté du roman éponyme de Pierre Lemaitre, « Trois jours et une vie » est un film prenant, tendu, à la sombre atmosphère. L’action se situe fin décembre 1999 dans les Ardennes belges, un enfant disparaît et tout un village est bouleversé par cette absence.
    Nous sommes invités à suivre les protagonistes de cette histoire sur une vingtaine d’années, la force du long métrage est d’installer un climat de tension ne se relâchant jamais. Le lieu, la forêt omniprésente, et le temps humide et froid participent à cette ambiance oppressante et font de « Trois jours et une vie » un grand film noir. Le scénario du film est implacable et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Les nombreux personnages nous sont vite familiers grâce à une mise en scène fluide. Les acteurs, du jeune Jérémy Senez à Philippe Torreton en passant par Charles Berling, Sandrine Bonnaire ou encore Yoann Blanc, sont au diapason.
    En fait, c’est Pierre Lemaitre qui a sollicité Nicolas Boukhrief pour réaliser le film. Le cinéaste français n’avait jamais tourné de film sans avoir écrit le scénario et il a déclaré qu’il avait été ému et captivé par l’histoire, au projet d’abandonner le projet qu’il avait en cours.
    Du beau cinéma français comme on aimerait en voir plus souvent.

    James Gray est un cinéaste que j’ai beaucoup apprécié dans « Little Odessa » ou « The Yards », moins dans « The Lost City of Z ». J’étais donc curieux de le voir à l’oeuvre sur « Ad Astra », un film de science-fiction, présenté à la dernière Mostra de Venise.
    Sur la forme, il n’y a rien à redire, on en prend plein la vue, plusieurs scènes sont impressionnantes. On est véritablement plongé dans l’espace.
    Sur le fond, ça se gâte un peu. Il y a bien des questionnements sur la perte, la solitude ou encore la relation père-fils. Mais on reste trop à la surface comme si l’espace inhibait la réflexion.
    Concernant Brad Pitt, il est de tous les plans, il capte donc notre attention. Est-il bon, est-il mauvais ? Je dirais que c’est contrasté, je l’ai trouvé mieux dans le Tarantino. Chacun ses goûts.

    Bla, bla, bla, bla, tel pourrait être le résumé du dernier Woody Allen: « A Rainy Day in New-York ». Les films de Woody Allen ont toujours été bavards mais son dernier opus dépasse tous les autres en paroles.
    Dans « A Rainy Day in New-York », il y a tous les thèmes que Woody Allen propose depuis longtemps : New York, le jazz, le piano, les psys et la névrose, les juifs, l’infidélité, le couple. La distribution est intéressante: Timothée Chalamet, Elle Fanning, Selena Gomez, Jude Law, problème, cela ne fonctionne pas. Par exemple, Timothée Chalamet est le double de Woody Allen, en nettement moins bien, Elle Fanning est sous-exploitée.
    Au final, un Woody Allen où l’on sent le manque d’inspiration comme depuis un sacré bout de temps.

    Vous pouvez aussi voir « Ma folle semaine avec Tess » de Steven Wouterlood, un film néerlandais plutôt destiné à un public familial. Enfin, « Wardi » du Norvégien Mats Grorud est un film d’animation fait de façon artisanale nous proposant l’histoire de plusieurs générations d’exilés palestiniens dans un camp de réfugiés.

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