• Magritte 2017: les réactions, les photos

    Les Magritte, comme toutes les cérémonies de remise de prix dans le monde, c'est l'occasion pour les lauréats d'avoir une réaction. En voici quelques-unes glanées samedi soir.

    Yoann Blanc, meilleur espoir masculin pour "Un homme à la mer": Je croyais que je n'allais pas être très impressionné. Mais j'ai été impressionné quand même. En qui concerne le Magritte de meilleur espoir, c'est assez drôle.
    Le cinéma belge est en forme, du moins sur le point de vue de la créativité. C'est plein de gens avec qui j'ai souvent travaillé, notamment au théâtre.

    Guillaume Senez, meilleur premier film pour "Keeper": C'est très étrange, je n'étais pas du tout stressé. Et dès que je monte sur scène, c'est quand même assez stressant. Cette année était une année incroyable, il y avait de très bons films, de très bons premiers films. Donc on ne savait pas très bien à quoi s'attendre. Moi, je m'étais dit c'est un jeu, peu importe qui gagne, peu importe qui perd, peu importe qui est nominé, on va passer une bonne soirée.

    Je pense qu'entre réalisateurs, il n'y a pas de concurrence. On se porte les uns, les autres. On se téléphone régulièrement. Je pense qu'on fait partie d'un groupe extrêmement talentueux. Je me voyais mal recevoir ce prix sans parler des autres réalisateurs.

    Magritte 2017: les lauréats sur scène

    Bouli Lanners, meilleur film et meilleur réalisateur pour "Les Premiers, les derniers": J'étais hyper ému tout à l'heure parce que ma femme a reçu un Magritte. Donc ma soirée était réussie quoiqu'il arrive pour la suite. J'étais tellement content pour elle.
    Pour mon Magritte, je me suis à nouveau fait prendre au jeu. J'ai critiqué les Magritte et je continue à les critiquer, à affirmer qu'il faut changer quelque chose. Je n'aime pas cet esprit de compétition.
    Moi, le plus important, c'est la réalisation. Et j'ai ce sentiment d'imposture qui m'habite toujours parce que je suis autodidacte. Et puis, j'ai toujours l'impression de ne pas être à la place à laquelle je devrais être. Le Magritte me donne un peu de baume au coeur, d'accepter mon statut et de le légitimer.
    C'est aussi une récompense pour mon film le plus personnel, celui pour lequel je suis le plus fier de recevoir un Magritte.

    Catherine Salée, meilleur second rôle féminin pour "Keeper: Nous avons une grande richesse de réalisateurs et aussi de réalisatrices.

    Ce sont des gens qui m'ont engagée quand ils étaient encore étudiants. C'est un travail de longue haleine. Moi, je suis comme un coureuse de fond. C'est lent, ça prend du temps mais je crée des liens très forts avec tous ces gens.

    André Dussolier, Magritte d'Honneur: C'est vraiment un grand plaisir d'être ici à Bruxelles. Au milieu des metteurs en scène, des acteurs, des actrices avec lesquels j'ai travaillé. De me retrouver dans la famille du cinéma belge, c'est impressionnant. Mon impression est à la hauteur des tonnes d'émotion que j'ai pu recevoir quand j'étais spectateur des films que j'ai découvert. Cela a commencé avec Benoît Poelvoorde et "C'est arrivé près de chez nous", puis après les frères Dardenne, puis Bouli Lanners, Joachim Lafosse. Là, je vois qu'il y a une nouvelle génération qui arrive. C'est un cinéma vivant et extrêmement inventif. Je suis très heureux d'être au milieu d'un cinéma tout près de chez nous.

    Jean-Jacques Rausin, meilleur acteur pour "Je me tue à le dire": Un Magritte et un Machin, c'est formidable. C'est un doublé inespéré. C'est très important d'avoir les deux.
    Quand je revois la liste de tous les comédiens qu'il y avait, je reste très humble par rapport à ça. Je crois qu'un Magritte, c'est toujours un feeling un moment donné. Mais il y a des comédiens incroyables dont je suis le parcours depuis des années. Je suis vraiment émerveillé comme un petit enfant.
    C'est une vraie reconnaissance. Je pense que c'est vraiment important qu'on mette le cinéma belge en avant. Le fait d'avoir ce Magritte, j'ai vraiment le sentiment de passer une petite étape.

    Astrid Whetnall, meilleure actrice pour "La Route d'Istanbul": C'est mon premier Magritte et je suis très heureuse, très touchée. Très heureuse pour toute l'équipe du film qui s'est investie énormément. Pour ces familles qui nous ont fait confiance parce qu'on a rencontré des familles pour préparer le film. Cela met en lumière le drame que vivent ces familles. Très heureuse pour le réalisateur qui m'a fait confiance.
    Ce qui me donne envie d'être actrice, c'est de raconter des histoires, de faire des rencontres. On a une chance en tant qu'acteur, c'est de se plonger pendant deux, trois mois dans l'humain, dans l'âme humaine, dans des questions fondamentales. A travers des personnages. Moi, ça me passionne de réfléchir sur nous, sur qui on est.

    Virginie Efira, meilleure actrice pour "Victoria": C'est un film complètement différent des autres. Ce sont des choses que l'on sent physiquement. Dans la vie, on s'entend bien avec des gens. Mais là, c'est une vraie rencontre avec Justine Triet. C'était extraordinaire, c'est comme si une personne se colorisait dans la foule.
    Justine arrive à faire quelque chose qui part d'elle, de ce qu'elle a envie de manière assez libre. Avec moi, elle a reconnu que nous avions des choses à partager. Et en faisant ça, elle arrive à toucher le public.

    Jean-Jacques Rausin

       

    Virgine Efira

       

    Astrid Whetnall

       

    Astrid Whetnall et Virgine Efira

       

    Bouli Lanners

       

    Yoann Blanc

       

    Xavier Seron

       

    Salomé Richard

       

    Guillaume Senez

       

    André Dussolier

       

    Catherine Salée

       

    Jean Dujardin avec Astrid Whetnall et Virginie Efira

       

    Les photos avec l'aimable autorisation du site Ecran et toile: www.ecran-et-toile.com

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