• Entretien: Gérard Pautonnier - Grand Froid

    Par Michel Decoux-Derycke - Avant "Grand Froid", son premier long métrage, Gérard Pautonnier avait réalisé deux courts métrages: "Chippendale Barbecue" en 2006 et "L'étourdissement" en 2015. Il a été également le réalisateur de 4 épisodes de"Samantha, oups" et d'un épisode de "Mes chers voisins".
    Lors du tournage de "Grand froid" à Jemappes, j'ai pu parler avec Gérard Pautonnier lors d'une pause.

    Vous adaptez un des livres de Joël Egloff, pourquoi ?

    C'est d'abord une rencontre avec un roman que j'ai lu, que j'ai vraiment aimé, adoré. J'ai cherché après l'auteur, Joël Egloff donc, et nous avons commencé à écrire un scénario. C'était il y a six ans et c'était la première version, il y en a eu 22 après. On a travaillé longtemps sur les personnages. On a d'ailleurs gagné le premier Prix du public au Festival d'Angers, un festival sur les scénaristes.

    N'y a-t-il pas eu des problèmes de financement ?

    Non, pas vraiment. Il faut savoir que tout prend du temps dans le cinéma. C'est un premier film donc on se méfie un peu. La mise en place est très longue.

    Gérard Pautonnier (c) gerardpautonnier.com

    Le casting ?

    Pour un premier film, j'ai vraiment beaucoup de chance. Je tombe avec des gens qui sont très bons et très professionnels. En même temps, c'est un casting assez singulier, chaque personnage est important.
    C'est un mélange de plein de films que j'aime, des frères Coen à Aki Kaurismaki. J'essaie humblement de mélanger ces univers.

    N'avez-vous pas eu peur, par exemple avec Jean-Pierre Bacri qui est aussi scénariste ?

    Justement, il a aimé le scénario. On sait que c'est quelqu'un d'exigeant, il a remporté des prix avec Agnès Jaoui. Bien entendu, avec son expérience, il apporte beaucoup au film.

    Olivier Gourmet ?

    Il était très tôt dans le casting, c'est un choix direct. Je savais qu'il pouvait faire un bon directeur des pompes funèbres. Surtout j'ai réuni Jean-Pierre et Olivier qui n'avaient jamais joué ensemble. Je trouve que c'est plutôt bien, c'est une belle idée.

    Une dernière question, pourquoi tourner à Jemappes ?

    On a cherché pendant très longtemps, on a fait plus de 3000 kilomètres en Belgique, dans la région wallonne. En fait, on a craqué sur Jemappes, sur ce que dégageait la rue où nous tournons, sur l'intemporalité du lieu.

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