• Entretien: Géraldine Doignon - De leur vivant

    Par Michel Decoux-Derycke - "De leur vivant", premier long-métrage de Géraldine Doignon, a été présenté au Festival International du Film Francophone de Namur, c'était en octobre dernier. C'est à ce moment-là que j'ai rencontré Géraldine Doignon et lui ai posé quelques questions.

    Comment vous est venue l'idée du film ?

    D'une part, il y a un point de vue très personnel. Moi-même, j'ai vécu un deuil dans ma famille. Cela m'a beaucoup touché, le début du film en est inspiré. D'autre part, le thème de la famille m'a toujours intéressé, depuis l'école, depuis mes courts-métrages. Les liens familiaux sont ce qui construit notre identité et notre psychologie. Je mets souvent en scène des personnages liés par la famille.

    Géraldine Doignon

    C'est une sorte de catharsis ?

    Oui, tout à fait. J'ai voulu, en plus, isoler cette famille dans un lieu unique. C'est un huis-clos familial et une analyse psychologique. C'est une petite famille, un père et ses trois enfants. Au début, il y a une non-communication entre eux et petit à petit, ils arrivent à se parler. Ils trouvent enfin les mots pour partager ce deuil, pour se dire qu'ils s'aiment.

    Le casting ?

    En fait, je suis très fan des acteurs, très admirative de leur travail. Je n'aime pas du tout passer des castings. Je pense que c'est désagréable aussi bien pour les acteurs que pour le réalisateur. Donc, ce sont des comédiens que je connaissais avant. Je vais beaucoup au théâtre et au cinéma. J'essaye de me tenir au courant de tous leurs projets. Je les connaissais tous avant qu'eux me connaissent. Je les avais déjà tous vus jouer. J'ai même écrit les personnages en pensant à eux. Quand je leur ai proposé le scénario, j'espérais vraiment qu'ils acceptent. C'étaient eux que je voulais.

    Comment définiriez-vous votre cinéma ?

    Je suis très intéressée par la réalité, par l'humain. Forcément, je fais un cinéma très proche des personnages. Je les mets en avant. Certains préfèrent l'action. Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe entre les gens. Comment ils trouvent leur place dans le monde. J'espère faire un cinéma humain, touchant, réaliste. Ce que je veux, c'est communiquer avec le spectateur.

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