• Critique: Werk ohne Autor

    Werk ohne Autor de  Florian Henckel von Donnersmarck avec Tom Schilling, Sebastian Koch, Paula Beer, Saskia Rosendahl, Olivier Masucci, Evgueni Sidikhine
    Drame
    , Allemagne, 189', sortie le 06/02/2019, distribué par Cinemien, Arca CinemaGiovani Award, Leoncino d'Oro Agiscuola Award Mostra de Venise 2018 - Nomination Meilleur film en langue étrangère Golden Globes 2019 - Nomination Meilleur film en langue étrangère Oscars 2019

    Affiche Werk ohne Autor

    L'histoire: Inspiré par la vie du peintre Gerhard Richter, le film suit le jeune artiste Kurt Barnert, qui grandit sous le régime nazi puis sous le gouvernement communiste en Allemagne de l’Est. Quand il rencontre Ellie, il trouve le grand amour de sa vie. Pour échapper à la société étouffante du communisme et à la tyrannie du père d’Ellie, le professeur Carl Seeband, Kurt et Ellie s’enfuient vers l’Ouest.

    La critique: Ce film pourrait en rebuter certains par sa longueur (3h09) ou d'autres parce qu'on parle de l'Allemagne, pays dominant en Europe qui fait peur. Moi, j'ai un énorme enthousiasme pour "Werk ohne Autor" parce qu'il me raconte une Allemagne que je n'ai pas connue, celle d'avant ma naissance (précision, j'ai vécu en Allemagne de l'Ouest entre 1962 et 1974).
    Donc, c'est un film sur l'Allemagne, plus exactement trois Allemagne: l'Allemagne nazie, l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest. Trois moments faisant de l'Allemagne un pays particulier. Périodes traversées par les personnages du film, trois périodes faisant de leurs vies une sorte d'épopée.
    Ensuite c'est une sorte de comparaison, sans que ce soit le thème principal, entre le nazisme et le communisme. Deux idéologies ayant fait de terribles dégâts dans les têtes et les corps, elles sont renvoyées dos à dos par le réalisateur.
    Enfin, c'est un film sur la création, comment l'artiste arrive à surmonter ses doutes, ses peurs pour arriver à créer une oeuvre.
    De Tom Schilling ("Suite Française", "La femme au tableau") à Sebastian Koch ("Le Pont des espions", "Danish Girl") en passant par Paula Beer ("Frantz", "Transit") ou Saskia Rosendahl, tous les interprètes sont au diapason du film, ils sont leurs personnages, il n'y a pas un hiatus. Sans oublier la musique signée Max Richter ("Miss Sloane", "Hostiles"), elle accompagne bien le film et en souligne avec justesse certains moments.
    Bref, "Werk ohne Autor" prend d'ores et déjà place dans mon Top de l'année.


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