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Critique: Victoria
Victoria de Sebastian Schipper avec Laia Costa, Frederick Lau, Franz Rogowski, Max Mauff, André Hennicke, Burak Yigit, Hans-Ulrich Laux, Anna Lena Klenke
L'histoire: 5h42. Berlin. Sortie de boîte de nuit, Victoria, espagnole fraîchement débarquée, rencontre Sonne et son groupe de potes. Emportée par la fête et l'alcool, elle décide de les suivre dans leur virée nocturne. Elle réalise soudain que la soirée est en train de sérieusement déraper...
La critique: Récompensé par l'Ours d'argent de la meilleure contribution artistique au dernier Festival de Berlin, par le Grand Prix à Beaune et récemment aux Lolas (l'équivalent des Magritte ou des César en Allemagne) à six reprises, Victoria a cette particularité d'avoir été tourné en 2h14, soit la durée du film.
Pour tout dire, je n'ai pas cru à cette histoire: une jeune Espagnole suivant, sans se poser de questions, quatre jeunes Allemands rencontrés à la sortie d'une boîte de nuit à Berlin. Déjà, choisir une Espagnole avec, comme argument du réalisateur, le fait que ce soit un pays ayant des problèmes (chômage, ...), c'est enfoncer une porte ouverte. Il y a dix ans, il aurait choisi une Russe ou une Ukrainienne. En fait, seul le début me plaît, cette scène de danse hypnotique où on fait la connaissance de Victoria. Après, ça part en vrille. Notamment cette scène où, après le braquage, Victoria et Sonne se retrouvent dans un appartement situé dans un immeuble cerné par la police et occupé par un jeune couple avec un bébé. Celui-ci va être pris en otage pour permettre à Victoria et Sonne de s'enfuir. Là, c'est grotesque surtout parce qu'en plus, ils se déguisent en parents et ils ne sont pas crédibles.
En plus de ne pas croire à l'histoire, je trouve le scénario et les dialogues faibles. Cela sent l'improvisation permanente et c'est très énervant.
Tags : Victoria, Sebastian Schipper, Laia Costa, Frederick Lau, Franz Rogowski, Max Mauff, André Hennicke