Critique: Un homme pressé

Un homme pressé  de Hervé Mimran avec Fabrice Luchini, Leila Bekhti, Rebecca Marder, Clémence Massart, Igor Gotesman, Fatima Adoum, Yves Jacques, Micha Lescot
Comédie dramatique, France, 100', sortie le 14/11/2018, distribué par Cinéart, Prix du Public et Prix du Jeune Jury Tübingen 2018

L'histoire: Alain est un homme d'affaires respecté et un orateur brillant. Il court après le temps. Dans sa vie, il n'y a aucune place pour les loisirs ou la famille. Un jour, il est victime d'un accident cérébral qui le stoppe dans sa course et entraîne chez lui de profonds troubles de la parole et de la mémoire. Sa rééducation est prise en charge par Jeanne, une jeune orthophoniste. À force de travail et de patience, Jeanne et Alain vont apprendre à se connaître et chacun, à sa manière, va enfin tenter de se reconstruire et prendre le temps de vivre.

La critique: Il y a beaucoup de matière dans le scénario de "Un homme pressé". C'est même trop.  Trois thèmes sont juxtaposés sans qu’aucun ne soit traité à fond et c'est bien là le problème.
D’abord on a un grand patron, fonceur, cassant, allant toujours de l’avant sans jamais arrêter. Cet homme est victime d'un AVC et là, on part dans une relation père-fille. Et elle est compliquée puisque l’homme pressé n’a jamais été vraiment là auprès de l’adolescente. Ensuite, on se retrouve avec une orthophoniste, rééduquant le fameux homme pressé et elle a des soucis. Elle recherche sa mère biologique.
De tout ce méli-mélo, sort quelque chose de convenu, prévisible et sans originalité. Bien entendu, il y a Fabrice Luchini que l'on a connu plus inspiré, il parle bien comme toujours (il fait du Luchini), même handicapé par son AVC, il inverse les mots. Un autre point noir, les rôles secondaires sont réduits à la portion congrue.