Critique: Personnal Shopper

Personnal Shopper de Olivier Assayas avec Kristen Stewart, Anders Danielsen Lie, Lars Eidinger, Benjamin Biolay

L'histoire: Maureen, une jeune américaine à Paris, s’occupe de la garde-robe d’une célébrité. C’est un travail qu’elle n’aime pas mais elle n’a pas trouvé mieux pour payer son séjour et attendre que se manifeste l’esprit de Lewis, son frère jumeau récemment disparu. Elle se met alors à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes…

La critique de Michel Decoux-Derycke: Deux ans après "Sils Maria", Olivier Assayas retrouve Kristen Stewart pour un film qui a remporté le Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes, ex aequo avec "Baccalauréat" de Christian Mungiu. Comment est-ce que le Jury peut justifier ça ? Il n'y a pas photo entre les deux films, "Personnal Shopper" est à cent lieues en-dessous de "Baccalauréat".
Bon, passons à autre chose. Le problème d'Olivier Assayas est qu'il a des idées intéressantes, des castings tout aussi intéressants mais que cela ne fonctionne pas. Le film part bien, porté par une Kristen Stewart impliquée, incarnant bien cette assistante personnelle faisant les courses (pas pour manger, pour habiller tendance) pour une jeune femme riche et ne sachant que faire de son argent. Tout cela avec un soupçon de fantastique. Puis patatras, tout s'écroule parce que Olivier Assayas tente de jouer à son petit Hitchcock. Un long échange de SmS, la plupart du temps dans l'Eurostar, plombe le film. Surtout cela ne débouche sur absolument rien, il y a bien un meurtre complètement foireux dont l'enquête est expédié vite fait bien fait.
Bref, le seul intérêt est de voir Kristen Stewart sous toutes les coutures et aussi qu'elle a jeté par-dessus bord et bien loin l'étiquette Twilight.