Critique: Melody

Melody de Bernard Bellefroid avec Rachael Blake, Lucie Debay, Catherine Salée, Don Gallagher, Laure Roldan, Clive Hayward, Julie Maes, Janine Horsburgh

L'histoire: A 28 ans, Melody rêve d'ouvrir son salon de coiffure. Pour elle, le seul moyen d’y parvenir, c'est de devenir mère porteuse. Elle rencontre Emily, une riche Anglaise qui ne peut plus avoir d’enfant. Alors que tout les sépare, les deux femmes finissent pourtant par s’adopter.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Le deuxième long métrage de Bernard Bellefroid, cinq ans après "La Régate",  aborde le thème des mères porteuses, autrement dénommé gestation pour autrui (GPA). En Belgique, il n'y a actuellement pas de cadre légal clairement défini mais la pratique n’est pas illégale. En France, c'est strictement interdit. 
C'est autour de deux femmes que le film se construit. L'une est Melody, jeune coiffeuse française rêvant d'avoir son propre salon, l'autre est Emily, chef d’entreprise anglaise rêvant d'avoir un enfant. Contre rémunération, Melody va porter l'enfant que Emily ne peut avoir. Tout le long du film, les deux protagonistes vont se confronter, se poser des questions, se découvrir. Dans le même temps, nous ne sommes pas des spectateurs neutres car chacun et chacune a son idée sur la question. 
Le film nous invite et nous incite à la réflexion, c'est une des ses qualités. L'autre étant l'interprétation, Lucie Debay (Melody) et Rachael Blake (Emily) jouent juste. Toutes deux ont été recompensées par le Prix d'interprétation féminine au Festival des Films du Monde de Montréal. Toutefois, je voudrais souligner un peu plus la prestation de Lucie Debay qui est une belle découverte et qui est promise à un grand avenir.

Lire aussi l'entretien avec Bernard Bellefroid
Lire aussi l'entretien avec Lucie Debay