Critique: Le Confessionni

Le Confessionni de Roberto Ando avec Toni Servillo, Daniel Auteuil, Pierfrancesco Favino, Moritz Bleibtreu, Connie Nielsen,Marie-Josée Croze, Lambert Wilson, Richard Sammel

L'histoire: A l’occasion d’un sommet de chefs d’état destiné à éradiquer définitivement la pauvreté dans le monde, un moine est convoqué par Daniel Roché, président du sommet, qui souhaite se confesser. Mais le lendemain de leur rencontre, Roché est retrouvé mort. Protégé par le secret de la confession, le moine refuse de livrer le contenu de ses entretiens avec Roché, malgré la pression exercée par les autorités.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Après "Viva la libertà" où il traitait de la politique italienne d'une façon singulière, Roberto Andò continue dans la même veine, cette fois, c'est avec la politique internationale. A cette occasion, il retrouve l'acteur principal de son précédent long métrage, Toni Servillo. Celui-ci se retrouve entouré de grands noms du cinéma européen: Daniel Auteuil, Connie Nielsen, Moritz Bleibtreu, Marie-Josée Croze, Stéphane Freiss, Lambert Wilson ou encore l'acteur belge Johan Heldenberg.
Toni Servillo joue un moine Chartreux, dans cet ordre monastique, les religieux ont fait voeu de silence presque absolu. Ce qui fait plutôt désordre dans un sommet où le président lui aurait, semble-t-il, confié un secret pendant un entretien privé, avant d'être retrouvé mort. C'est cette contradiction que Roberto Andò met en scène avec bonheur. Certes, c'est un thriller mais ce n'est pas que cela, il y a aussi de la politique ainsi que de la philosophie. Ce mélange est très digeste tellement le réalisateur a bien fait prendre la sauce tout en s'appuyant sur d'excellents acteurs.
En fin de compte, si il y avait quelque chose à retenir de ce film, c'est que le spirituel doit l'emporter sur le matériel.