• Critique: La Forme de l'eau

     La Forme de l'eau (titre original: The Shape of Water), long métrage, réalisation: Guillermo del Toro, scénario: Guillermo del Toro et Vanessa Taylor, distribution: Sally Hawkins, Michael Shannon, Doug Jones, Octavia Spencer, Richard Jenkins, Michael Stuhlbarg, Lauren Lee Smith, Nick Searcy, David Hewlett
    Fantastique, USA, 123', sortie le 31/01/2018, distribué par Fox, Lion d'or Venise 2017 - Meilleur réalisateur Golden Globes 2018 - 13 nominations aux Oscars - 12 nominations aux BAFTA

    Affiche La Forme de l'eau

    L'histoire: Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence morne et solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres… 

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Après "3 Billboards", voilà le deuxième film qui fera à coup sûr de mon Top 10 fin 2018. La qualité et la beauté de ce dixième long métrage de Guillermo del Toro est telle qu'on ne peut que le mettre au plus haut.
    C'est techniquement impressionnant, j'ai été bluffé voire fasciné. La photographie rivalise de finesse avec la direction artistique et la musique de Alexandre Desplat (pour une fois, ce dernier concocte une bande originale marquante et nettement plus riche musicalement que ces habituelles compositions passe-partout). Il y a également un certain érotisme qui se dégage de ce film et la poésie prend une belle place avant d'exploser lors d'un final poignant et inoubliable. En fait, "La Forme de l'eau" est un croisement entre "La Belle et la Bête" et "Amélie Poulain" (Dieu sait que j'ai adoré le film de Jeunet, je l'ai bien vu une quinzaine de fois en salles). Ajoutez-y une dose de "L'Etrange Créature du lac noir", passé à la télévision en 3D lors de l'émission d'Eddy Mitchell "La Dernière Séance", c'était en 1982.
    Sally Hawkins, qui incarne Elisa, l'héroïne, apporte une belle sensibilité à son personnage. Elle possède un tel charme qu'elle transperce l'écran. Le spectateur croit aux sentiments qu'elle éprouve pour la créature. Octavia Spencer apporte un aspect plus comique et léger. L'humour bienvenu passe à travers elle et Richard Jenkins, interprétant un ermite artiste qui s'est lié d'amitié avec Elisa. Michael Shannon est aussi détestable dans le rôle du vilain. Il marque de son empreinte le film.
    Consacré comme meilleur réalisateur aux derniers Golden Globes, Guillermo del Toro pourrait rafler la mise aux Oscars,
    nommé treize (un chiffre porte-malheur ou porte-bonheur selon que vous soyez pessimiste ou optimiste) fois, il devrait être récompensé. Toutefois, il aura affaire à forte concurrence avec "3 Billboards", on en revient donc au début de cette critique, les deux meilleurs films de ce début d'année vont devoir s'étriper.
    Mais vous, spectateurs, ne choisissez pas, soyez fous, faites-vous une belle double séance !

     

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