Critique: La Confession

La Confession de Nicolas Boukhrief avec Marine Vacth, Romain Duris, Anne Le Ny, Solène Rigot, Lucie Debay, Amandine Dewasmes

L'histoire: Printemps 1945, dans le sud-ouest de la France. La population vit au rythme des derniers mois de l’Occupation allemande. Barny, 25 ans, communiste et athée, travaille dans un bureau de poste d'une petite ville, dont le personnel est exclusivement féminin. L’arrivée d’un nouveau prêtre dans la paroisse ne va pas laisser ces femmes indifférentes, mis à part Barny. Elle décide un matin de se rendre à son tour à l’église pour affronter l’abbé dans son confessionnal et le défier. Cette initiative sera la première d’une série de joutes verbales bien plus nombreuses et bien plus complexes qu’elle ne l’imaginait…

La critique de Michel Decoux-Derycke: C'est la deuxième adaptation au cinéma du roman "Léon Morin, Prêtre" de Béatrix Beck, Prix Goncourt en 1952. La première l'avait été par Jean-Pierre Melville avec Jean-Paul Belmondo et Emmanuelle Riva. Je me rappelle avoir vu "Léon Morin, Prêtre" un soir à la télévision et cela m'avait marqué de voir Belmondo en prêtre. Donc la question était, avant la vision de "La Confession", Romain Duris allait-il égaler ou même dépasser Jean-Paul Belmondo ?
Je dirais match nul entre les deux, Romain Duris, dans un autre genre, arrive à faire vivre le personnage du prêtre, sans tomber dans la caricature. Il est convaincant. De son côté, Marine Vacth, que je n'avais plus vue depuis "Jeune et jolie", est aussi très convaincante dans un rôle très différent du précédent, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle prouve ainsi que sa belle prestation ozonienne n'était pas un accident, que ce n'était pas un feu de paille. Je retiens aussi la prestation de Lucie Debay qui, par petites touches, bâtit une carrière intéressante.
La curiosité est que Nicolas Boukhrief est un habitué des films d'action et qu'il nous donne ici un film contemplatif, avec de nombreux dialogues, tout l'inverse de ce qu'il fait d'habitude. Tant mieux qu'un cinéaste varie les genres, cela lui permet d'avoir un autre regard.