Critique: Keeper

Keeper de Guillaume Senez avec Kacey Mottet-Klein, Galatea Bellugi, Catherine Salée, Laetitia Dosch, Sam Louwyck

L'histoirre: Maxime et Mélanie ont quinze ans à peine. Mélanie n’est qu’une enfant pour qui l’amour se réduit à un jeu d’adultes. Maxime rêve de jouer pour une grande équipe de foot. Ils forment, donc, un couple d’adolescents normalement insouciants, lorsque la vie met sur leur route un test de grossesse positif.

La critique de Sophie G: Après deux courts-métrages, "Keeper" est le premier long du réalisateur français Guillaume Senez. Si l’histoire n’éblouit pas par son originalité, elle n’en est pas moins intéressante. En effet, la parentalité précoce chez les adolescents se trouve être une thématique offrant une multitude de scénarios et de traitements possibles. "Keeper" s’inscrit dans une lignée naturaliste, aussi bien dans sa forme que dans son fond. D’ailleurs, pour s’approcher le plus possible du réel, Guillaume Senez ne donne pas le scénario à ses acteurs. Cela donne une performance que je trouve assez remarquable de la part du jeune acteur prodige Kacey Mottet-Klein. Nous l’avions découvert dans "Home" d’Ursula Meier, âgé d’à peine six ans, puis dans "Gainsbourg, Vie Héroïque" de Joann Sfar. Une carrière plus que prometteuse. Si le travail d’improvisation lui réussit très bien, ce n’est pas le cas de tous les acteurs. L’un des bémols du film réside dans le jeu de Laëtitia Dosch, pourtant probant dans "La bataille de Solférino" de Justine Triet. Elle ne convainc pas avec ce rôle de mère célibataire assez égoïste. Elle sur-joue dans la plupart des scènes, rendant une séquence cruciale presque insupportable.
Le film a été récompensé lors du dernier FIFF, par le Prix de la critique remis par l’UCC-UPCB, et, malgré quelques erreurs, je comprends pourquoi. Le film flamboie de sincérité. A mon goût, il manque un peu de dynamisme, mais me séduit par sa sincérité. Je suis curieuse de voir la future filmographie de Guillaume Senez, et la carrière des deux jeunes têtes d’affiche.