• Critique: Django

    Django de Etienne Comar avec Reda Kateb,Cécile de France, Alex Brendemühl, Patrick Mille, Beata Palya, Bimbam, Gabriel Mirété

    Affiche Django

    L'histoire: Paris 1943 sous l’Occupation, Django Reinhardt est au sommet de son art. Guitariste génial et insouciant, au swing aérien, il triomphe dans les grandes salles de spectacle alors qu’en Europe ses frères Tziganes sont persécutés. Ses affaires se gâtent lorsque la propagande nazie veut l’envoyer jouer en Allemagne pour une série de concerts…

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Django Reinhardt, né à Liberchies en Belgique, est un des plus grands guitaristes de l'histoire du jazz, c'est l'inventeur du jazz manouche. Jamais un film de fiction ne lui avait été consacré, c'est chose faite avec le premier long métrage de Etienne Comar, connu comme producteur depuis vingt ans. Nous n'avons pas à faire avec un biopic partant de la naissance jusqu'à la mort mais à une petite partie de la vie de Django Reinhardt, celle que le musicien a vécu au plus fort de la Seconde Guerre mondiale. Courte période où toutes les certitudes étaient ébranlées.
    Je l'avoue, je n'ai pas été super emballé, par contre, la musique et la prestation de Reda Kateb ont mérité toute mon attention. Passer à côté de la musique géniale de Django Reinhardt dans ce film aurait été une hérésie, c'était son identité, c'est ce qui fait qu'il est vénéré et révéré par beaucoup de musiciens et parce qu'il a fait connaître un style de musique qui, sans lui, serait resté confiné dans la communauté tzigane. Quant à la prestation de Reda Kateb, je l'ai trouvée juste, habitée et suffisamment éloquente pour que je me laisse entraîner par son personnage. Aussi c'est la première fois que je n'ai rien à redire sur Reda Kateb, jusque maintenant, dans tous les films où je l'ai vu, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Les points négatifs sont une mise en scène classique, plate, sans souffle et une interprétation plutôt bizarre de Cécile de France dans un rôle d'une admiratrice entre deux eaux. D'ailleurs, on perçoit qu'elle n'est pas très à l'aise.
    La période pendant laquelle se passe le film (1943) et la communauté dont il est question (les Tziganes), c'est aussi une manière de rappeler l'Allemagne nazie a exterminé entre 200000 et 500000 personnes. Les Tziganes sont le deuxième peuple en nombre, après les Juifs, à avoir fait l'objet d'une extermination raciale systématique. A ce propos, le générique de fin est constitué de fiches d'identité des malheureux disparus dans la tourmente.

    « European Film Awards 2017: Goodbye Berlin Prix du Jeune PublicCritique: Beyond the Moutains and Hills »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , , , , , ,