Critique: Beyond the Moutains and Hills

Beyond the Mountains and Hills (titre original: Me’ever Laharim Vehagvaot) de Eran Kolirin avec Mili Eshet, Noam Imber, Shiree Nadav-Naor, Alon Pdut

L'histoire: Après 27 ans dans l’armée, David est licencié. Il ne peut s’adapter à cette nouvelle société obsédée par l’argent. Il finit par trouver un travail dans une compagnie de compléments alimentaires. Mais cette décision va l’entraîner ainsi que sa famille dans la toile des forces obscures qui règle la vie en Israël. Personne n’échappe pas à son destin.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Troisième long-métrage de Eran Kolirin dont seul le premier "La visite de la fanfare" est sorti dans les salles belges. "Beyond the Mountains and Hills" est un patchwork de moments de vie au travers de différentes scènes mettant en situation les membres d'une famille "ordinaire".  C'est traité avec humour et autodérision. Cela parle aussi de la frontière entre vie militaire et vie civile, entre Juifs et Palestiniens, ...
C'est également une photographie de la société israélienne actuelle. Dans un pays où tout un chacun (homme et femme) doit faire son service militaire et de ce fait, se retrouve entraîné dans des conflits, il est difficile de ne pas en ressortir marqué. Une fois rendu à la vie civile, comment retrouve-t-on une place dans la société ? Comment fait-on pour garder la tête froide ? Cela couplé aux lignes de fracture traversant la société israélienne. Tout israélien ou israélienne doit sans doute se poser ces questions existentielles.