Critique: Comme des garçons

Comme des garçons, long métrage, réalisation: Julien Hallard, scénario: Julien Hallard, Jean-Christophe Bouzy, Claude Le Pape, Fadette Drouard, distribution:  Max Boublil, Vanessa Guide, Bruno Lochet, Solène Rigot, Carole Franck, Sarah Suco
Comédie, France, 90', sortie le 25/04/2018, distribué parDistri7

L'histoire: Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.

La critique de Michel Decoux-Derycke: A un an de la Coupe du Monde qui se déroulera en France, faire un film sur la création du premier club de football féminin hexagonal, c'est une bonne idée. Cela aurait encore été mieux si le scénario avait été béton (genre catenaccio), si il y avait eu un jeu impeccable du genre dont on se souvient.
Le premier long métrage de Julien Hallard revient sur une belle aventure humaine, époque pas si lointaine, c'était juste après Mai 68 dont on célébrera les cinquante ans cette année. C'était aussi un temps où les femmes ne pouvaient rien faire sans l'assentiment de leurs maris, où les femmes étaient juste bonnes à rester dans leur cuisine.
Le réalisateur signe un film modeste avec, toutefois, un effort de reconstitution nous aidant à nous immerger dans une époque marquée par des costumes rétro, des brushing improbables, des hommes misogynes. C’est sans doute ce qui l’aide à tenir debout et à compenser ses faiblesses d’écriture mais surtout d’interprétation. "Comme des Garçons" pèche dans les prestations de ses comédiens principaux, le duo Max Boublil-Vanessa Guide se révélant souvent faux.