Critique: Carnivores

Carnivores, long métrage, réalisation: Jérémie et Yannick Renier, scénario: Jérémie Renier, Yannick Renier, Bulle Decarpentries, Jérémie Guez, Yaël Langmann et Agnès de Sacy, distribution: Leila Bekhti, Zita Hanrot, Hiam Abbass, Maximilien Poullein, Bastien Bouillon, Johan Heldenbergh
Thriller, Belgique, 86', sortie le 11/04/2018

>L'histoire: Mona rêve depuis toujours d’être comédienne. Au sortir du Conservatoire, elle est promise à un avenir brillant mais c’est Sam, sa sœur cadette, qui se fait repérer et devient rapidement une actrice de renom. À l’aube de la trentaine, à court de ressources, Mona est contrainte d’emménager chez sa sœur qui  lui propose de devenir son assistante. Sam néglige peu à peu son rôle d’actrice, d’épouse, de mère et finit par perdre pied. Ces rôles que Sam délaisse, Mona comprend qu’elle doit s’en emparer.

La critique de Michel Decoux-Derycke: C’est le premier film des frères Renier: Yannick et Jérémie, ce dernier étant le plus connu pour plusieurs rôles dans les films des frères Dardenne.
Nous sommes dans un thriller psychologique traitant de deux sœurs qui se battent pour s'accomplir en tant qu'actrices. Toute ressemblance avec les réalisateurs n'est évidemment pas fortuite. Le développement de Carnivores obéit à une logique attendue et c’est le principal défaut du film. Le spectateur a pratiquement toujours un temps d'avance sur les protagonistes, il s'attend à ce qui va arriver. Cela a pour corollaire une certaine lenteur. Censé être radical, le dénouement ne choque pas. Pour ce qui est Leila Bekthi et de Zita Henrot, les rôles principaux, je les ai trouvées mièvres, ne dégageant aucune émotion. Pour terminer, je dirais que Carnivores manque singulièrement de chair.