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Human, Space, Time and Human (BIFFF 2018)
Human, Space, Time and Human, long métrage, réalisation: Kim Ki-duk, scénario: Kim Ki-duk, distribution: Mina Fujii, Jang Keun-suk, Ahn Sung-ki, Lee Sung-jae, Ryoo Seung-bum, Sung Ki-youn, Joe Odagiri
Drame, Corée du Sud, 122'L'histoire: Un ancien navire de guerre, reconverti en bateau de croisière, va accueillir un sénateur et son fils, un gangster et sa bande, un couple amoureux ainsi que d'autres amateurs de la mer. Mais rien ne va passer comme prévu !
La critique de Michel Decoux-Derycke: Dans une interview, Kim Ki-duk dit de son 23ème long métrage qu'il l'a fait pour se réconcilier avec l'Homme. Si cela lui a fait du bien, tant mieux ! Par contre, nous spectateurs, je ne sais pas si on verra encore l'humanité de la même manière. Le réalisateur sud-coréen est d'un cynisme absolu dans ce conte d’anticipation apocalyptique. L’homme y est complètement décomplexé de ses instincts les plus bas, animé par une forme d’égoïsme immodéré ne pouvant mener qu’à une catastrophe, aussi meurtrière qu’anarchique. Pour lui, l'homme ne pense qu'à manger, se satisfaire sexuellement et se maintenir au sein de la hiérarchie sociale au prix de n'importe quel moyen.
Dès le départ, on est surpris par le choix d'un vieux navire de guerre transformé en bateau de croisière, cela instille déjà quelque chose dans la tête. La mise en place est un peu lente mais n'oublions pas que le film dure deux heures, Kim Ki-duk prend son temps. Après, on entre dans le dur, la violence se déchaîne, tabassages, viols en séries, meurtres gratuits jusqu'en avoir la nausée. Ces scènes sont d'une cruauté rare. Il y a aussi un homme (Dieu ?) observant tout, ne disant rien et se contentant de cultiver ses plantes, d'élever des poussins (on comprendra plus tard pourquoi).
Le reste du film se déroule sur le même ton et la conclusion pourra choquer, faire hurler mais elle est tout à fait logique, elle dans la lignée du film.
Tags : Human, Space, Time and Human, Kim Ki-duk, Mina Fujii, Jang Keun-suk, Ahn Sung-ki, Lee Sung-jae, Ryoo Seung-bum, Sung Ki-youn, Joe Odagiri, BIFFF 2018