• Critique: Après la tempête

    Après la tempête (titre original: Umi yori mo mada fukaku) de Hirokazu Kore-Eda avec Abe Hiroshi, Yoko Maki, Kirin Kiki, Satomi Kobayashi

    Affiche Après la tempête

    L'histoire: Après un début de carrière d’écrivain prometteur, Ryôta accumule les désillusions. Divorcé de Kyoko, il gaspille le peu d’argent que lui rapporte son travail de détective privé en jouant aux courses, jusqu’à ne plus pouvoir payer la pension alimentaire de son fils de 11 ans, Shingo. A présent, Ryota tente de regagner la confiance des siens et de se faire une place dans la vie de son fils. Cela semble bien mal parti jusqu’au jour où un typhon contraint toute la famille à passer une nuit ensemble…

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Le dernier film de Hirokazu Kore-Eda, “Après la tempête”, est une oeuvre sensible sur une famille séparée par le divorce. Ryôta est un romancier victime du vertige de la page blanche. Ayant connu un succès notable avec son premier ouvrage, l’homme est aujourd’hui incapable d’écrire la moindre ligne, jouant les détectives privés pour soi-disant retrouver l’inspiration. En réalité, il végète, en traquant les adultères. Fauché, accro aux courses (loterie et keirin), le père est désormais incapable de s’occuper de son fils. Mais lors d’une nuit, en raison d'un typhon menaçant la ville, la famille va être à nouveau réunie, obligée de rester enfermée chez la grand-mère. Là, leur vie va vivre des chamboulements.
    Le réalisateur nous livre un long métrage épuré comme il sait si bien le faire. Parcouru de conversations animées, “Après la tempête” capture dans des petits détails anodins les sentiments des personnages, cette sourde douleur face à l’inexorable évanouissement de l’amour. Souvent drôle, en particulier du fait de la grand-mère bienveillante, le film évoque des thématiques telles que le futur rêvé ou les aspirations à devenir une autre personne. Hirokazu Kore-Eda signe un film aux nombreuses couleurs et tonalités, tout en prenant son temps. La sobriété de la mise en scène rendent intenses ces deux heures marquées par l’empreinte de leur auteur.

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