• Sorties #9

    Au sommaire: « Frères de sang », « Douleur et gloire », « Séduis-moi si tu peux », « Sybil »

    « Frères de sang », le premier long métrage des frères D’innocenzo nous raconte l’ascension sociale, entre guillemets, de deux jeunes rejoignant la mafia et puis leur descente aux enfers.
    La première partie est plutôt prometteuse avec sa sécheresse d’exécution, ses dialogues âpres et son contexte social très dur. Ensuite, la dérive mafieuse des des deux jeunes est beaucoup plus convenue, les qualités du film deviennent des défauts. C’est là que l’on constate le peu d’originalité de l’intrigue et que les personnages secondaires sont laissés de côté.
    Au final, un nième film sur la mafia, banal.

    « Douleur et gloire » de Pedro Almodovar ou un faux documentaire façon sitcom sur la vie de Pedro Almodovar. Dire que certains en faisaient leur Palme d’Or du dernier Festival de Cannes et le Prix d’interprétation masculine pour Antonio Banderas, je ne le comprends vraiment pas, j’ai déjà trouvé l’acteur espagnol bien meilleur que dans Douleur et gloire.
    Le seul point positif, c’est Penelope Cruz, elle illumine littéralement les scènes qu’elle joue.

    Qu’est-ce que je me suis amusé pendant les deux heures et cinq minutes de « Séduis-moi si tu peux ». Une bonne comédie jouant de l’opposition entre deux personnalités complètement différentes, l’une, une Ministre des Affaires étrangères très occupée par la conclusion d’un accord lui permettant d’être en pole position pour la présidentielle, l’autre, un journaliste fureteur venant de s’auto-virer d’un journal racheté par un milliardaire.
    Les interprètes de ce film dont vous sortez avec le sourire aux lèvre, ce sont Charlize Theron et Seth Rogen, ils forment un excellent duo. Sans oublier la prestation d’Alexander Skarsgård ressemblant étrangement à un Premier ministre canadien très soucieux de son image.
    Enfin, une des vertus de ce film s’il y en avait une, c’est d’écorcher une certaine Amérique puritaine, extrêmiste ou affairiste. C’est aussi un instantané de l’Amérique de Trump.

    Autant j’avais apprécié « Victoria », la première collaboration de Justine Triet avec Virginie Efira en avocate débordée, autant « Sibyl », la deuxième collaboration avec Virgine Efira en psychanalyste alcoolique me laisse complètement froid… et c’est peu de le dire.
    Le scénario comporte de nombreuses invraisemblances, il est décousu, on a l’impression d’une mise bout à bout de scènes déjà vues. Nombre de clichés parsèment le film avec aussi deux scènes de sexe où on se sent voyeur puisque Virginie Efira et Nils Schneider, qui les jouent, sont ensemble dans la vie.
    Les personnages sont peu attachants et souvent caricaturaux, exemple, le jeu forcé et ridicule de la metteur en scène, Sandra Hüller vue dans Tony Erdmann ou encore Adèle Exarchopoulos en actrice larmoyante, elle ne fait que gémir, pleurer, se plaindre du début à la fin. Les hommes sont réduits à des ombres… La leçon suggérée du film: la vie est une fiction est franchement lourde et iI se dégage de tout ce gloubi-boulga une atmosphère prétentieuse, un peu crasseuse, et un profond ennui.

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