• Entretien: Lucie Debay - Melody

    Par Michel Decoux-Derycke - Lucie Debay est une jeune comédienne belge, diplômée de l'Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS). En 2003, elle apparaît, pour la première fois au cinéma, dans le court métrage "Insomnie" de Patrick Ortega. Par la suite, elle tournera dans une quinzaine de courts métrages. C'est en 2008 qu'elle tourne dans un long métrage : "Some Were Between Here and Now" de Olivier Boonjing, où elle tient le premier rôle. Par la suite, on la retrouve dans quatre films dont "Melody". Lucie Debay joue aussi au théâtre, une quinzaine de pièces sont à son actif.
    Je l'ai rencontrée au FIFF à Namur. Entretien avec une comédienne à l'avenir prometteur.

    Qu'est-ce qui vous a plu dans le personnage de Melody ?

    Quand elle prend la décision d'être mère porteuse, tout arrive très vite. Elle est choisie tout de suite par Emily. Cela se passe bien, elle tombe enceinte très vite. Elle est embarquée dans cette aventure. Petit à petit, son corps commence à changer. Ce qui m'a fasciné, c'est la relation qu'elle a avec Emily. Cela devient une amitié mais la confiance peut être rompue à tout moment. Au départ, comme Melody ment, il y a un premier clash, une première méfiance. C'est pour ça qu'elles se retrouvent à vivre ensemble pour qu'Emily puisse la surveiller. Au début, Melody est admirative du parcours d'Emily, une femme d'affaires. Elle s'attache énormément à cette femme mais en même temps, cela l'insupporte d'être surveillée, d'être un peu sa chose.

    Sur le plateau, comment s'est passée votre relation avec Rachael Blake ?

    Je l'ai rencontrée pour la première fois sur Skype, nous avons fait une lecture du scénario. Dès cette rencontre, je me suis dit qu'on allait bien s'entendre. Mais un peu comme dans le film, j'étais un peu impressionnée par elle. C'est une comédienne qui a beaucoup d'expérience avec énormément de classe. Pendant le film, elle a été hyper généreuse, elle était toujours à l'écoute de ce que je proposais.

    Lucie Debay © David Ameye

    Comment joue-t-on une femme enceinte quand on n'est pas enceinte ?

    En fait, j'ai suivi des femmes enceintes. J'ai passé du temps avec elles. Egalement avec ma voisine qui était enceinte de huit mois. Je venais papoter avec elle. En même temps, je l'observais, je suis allé chez le médecin avec elle. Bon après, chaque femme enceinte a sa démarche.

    Ce n'était pas une nouveauté, pour vous, de tenir un premier rôle donc étiez-vous plus à l'aise ?

    Je ne sais pas si l'angoisse disparaît quand on a fait une fois une chose. Aussi c'est un film qui n'a rien à voir, c'était une expérience complètement différente. Le film d'Olivier Boonjing, on l'a fait low budget, sans budget même. C'étaient des amis en fait. Le réalisateur, c'était mon colocataire de l'époque, il n'y avait que trois personnes dans l'équipe technique. Donc ce n'était pas du tout le même rapport. Il y avait beaucoup d'improvisation. Nous avons été quand même sélectionné dans quelques festivals alors que c'était un film fait entre nous.

    Vous avez été récompensée conjointement avec Rachael Blake à Montréal, comment vivez-vous cela ?

    Cela nous valorise, Rachael et moi. Nous avoir récompensées toutes les deux, c'est assez beau. Le film est vraiment sur notre relation. Cela a un sens de ne pas nous séparer, de ne pas nous découper.

    Lire aussi l'entretien avec Bernard Bellefroid
    Lire aussi la critique de Melody 

    « Entretien: Bernard Bellefroid - MelodyCannes 2015: que sait-on déjà ? »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , , , , ,