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Cycle Philip Seymour Hoffman à la Cinematek
Le 2 février dernier, la mort inattendue de Philip Seymour Hoffman a provoqué une vague d'incrédulité dans le monde du cinéma. Considéré comme l'un des meilleurs acteurs de sa génération, il a prêté ses talents multiples aux plus grands réalisateurs américains des vingt-cinq dernières années. Cinematek a tenu à rendre hommage au comédien par un programme reprenant ses rôles les plus mémorables. Ce sera du 19 juillet au 31 août.
Né en 1967, Philip Seymour Hoffman avait déjà eu fort à faire avec l'alcool et les drogues dans sa jeunesse ("J'ai pris tout ce que je pouvais trouver, et j'ai adoré ça"), mais il semblait avoir tourné définitivement le dos à ses manies depuis. Il y a deux ans, Hoffman faisait une rechute dont l'issue lui fut fatale. Restent désormais quelques grands films montrant à quel point ce comédien était pétri de talent, au point de crever l'écran même lorsqu'il se retrouvait dans un film de moindre facture.
C'est avec Paul Thomas Anderson que Philip Seymour Hoffman a entretenu la relation la plus durable, collaborant aux cinq des six premiers films du cinéaste. Dans "Boogie nights", qui se trame dans les coulisses de l'industrie porno du Los Angeles des années septante, il incarne un preneur de son qui s'éprend de l'acteur principal du film pour lequel il a été engagé.
Dans "Magnolia", il est l'un des dix personnages dont les vies se croisent au cours d'une seule et unique journée. Dans "The Master", il campe le chef spirituel d'une secte, rôle inspiré de la vie de Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie, pour lequel l'acteur obtient la dernière de ses quatre nominations aux Oscars.
Il s'agissait de sa troisième nomination pour un rôle secondaire. Le seul Oscar qu'il ait remporté couronne son époustouflante interprétation de Truman Capote dans le biopic "Capote".
Philip Seymour Hoffman a été reconnu pour sa façon presque caméléonesque d'aborder ses rôles, cherchant systématiquement à entrer totalement dans la peau des personnages qu'il campait. Cela lui aura réussi, tant dans des films indépendants comme "Happiness" de Todd Solondz ou "Synecdoche, New York", le premier long métrage expérimental du scénariste Charlie Kaufman, que dans les blockbusters auxquels l'acteur aura pris part, comme "Mission: impossible III" de J.J. Abrams, dans lequel il incarne avec beaucoup de classe un personnage crapuleux.
Autres rôles notables : un drag queen dans "Flawless"", un prêtre accusé de pédophilie dans "Doubt" ou celui de faiseur de rois dans les coulisses politiques de "The ides of March".
Le programme complet sur le site de la Cinematek
Tags : Philip Seymour Hoffman, Cinematek, Cinémathèque Royale de Belgique, Bruxelles