Critique: Whiplash

Whiplash de Damien Chazelle avec Miles Teller, J.K. Simmons, Paul Reiser, Melissa Benoist, Austin Stowell, Kavita Patil, Kofi Siriboe

L'histoire: Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence...

La critique: Avec "Whiplash", on prend une claque. Une claque tant cinématographique que musicale. C'est incontestablement le meilleur film de ce début d'année 2015.
Les deux acteurs principaux sont excellents. Récompensé comme meilleur acteur dans un second rôle aux Golden Globes, BAFTA, Screen Actors Guild Awards et nommé dans la même catégorie aux Oscars, J.K. Simmons est le professeur de musique très exigeant, plus qu'exigeant, on aime le détester. Miles Teller est l'élève indocile, on a mal avec lui lorsqu'il s'entraîne avec les mains en sang, aussi lorsqu'il se bat jusqu'à la nausée pour prouver qu'il est à la hauteur. La relation entre maître et élève, mêlant admiration et haine, est captivante à suivre.
Toute la structure du film est organisée autour de la musique. Damien Chazelle arrive à traduire l’univers du jazz à travers la caméra. La cadence de l’intrigue est parfaitement rythmée. Tout est combiné de telle manière pour que l’ensemble prenne de plus en plus de force jusqu’à l'apothéose en forme de feu d'artifice musical. C’est maîtrisé et impeccable. Du cinéma au service de la musique. Du cinéma au service du talent.