• Critique: Un 22 juillet

    Un 22 juillet (titre original: 22 July) de Paul Greengrass avec Anders Danielsen Lie, Jon Øigarden, Thorbjørn Harr, Jonas Strand Gravli, Ola G. Furuseth, Ulrikke Hansen Døvigen, Isak Bakli Aglen, Seda Witt
    Drame, Etats-Unis, 143', sortie 10/10/2018 sur Netflix, Compétition officielle Mostra de Venise 2018 - Sélection TIFF 2018

    Affiche Un 22 juillet

    L'histoire: Le 22 juillet 2011, la Norvège subit deux attentats, à Oslo et dans l'île d'Utoya. Un Norvégien, Anders Behring Breivik, en est l'auteur. Un traumatisme raconté dans le film.

    La critique: Le 5 décembre prochain,  "Utoya 22 Juillet" de Erik Poppe sortira dans les salles belges. Le réalisateur norvégien propose une immersion prenante, glaçante dans le drame ayant frappé la Norvège en 2011. Cependant, un autre film, réalisé par Paul Greengrass ("Bloody Sunday, "Green Zone") et produit par Netflix, vient de débouler. Le réalisateur britannique a choisi un dispositif différent, il s'intéresse de manière linéaire à l'ensemble de l'événement, depuis les préparatifs de l’attaque jusqu'au procès du tueur. En fait, les deux films se complètent. L'un nous fait vivre cet horrible fait divers au plus près, l'autre est plus factuel et sensationnaliste. Tous les deux sont nécessaires pour comprendre le traumatisme subi par les Norvégiens.
    Revenons à "Un 22 juillet", l'ensemble donne des frissons, on a peur rétrospectivement. L'on reconnaît le style de Paul Greengrass, alternant les moments de tension au montage serré et les passages d'accalmie permettant de respirer un peu dans une intrigue tendue. Les 143 minutes ne se font pas sentir, on reste tout le temps concentré pour savoir, pour comprendre.
    L'interprétation est tout simplement excellente. Chapeau bas à Anders Danielsen Lie qui incarne Anders Behring Breivik, il est bluffant. J'ai toutefois un regret quant à l'emploi de la langue, tous les acteurs et actrices sont norvégiens, pourquoi les faire parler en anglais ? En norvégien, cela aurait donné encore plus d'authenticité au film.
    "Un 22 juillet" pose inévitablement des questions sur les mouvements d'extrême-droite, la justice et la démocratie. Et aussi comment un pays aussi ouvert et tolérant qu'est la Norvège peut engendrer un personnage comme Breivik, non pas un monstre mais un humain à sang froid, très froid.

    « Critique: BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux KlanCritique: Rafiki »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , , , , ,