• Critique: Tu ne tueras point

    Tu ne tueras point (titre original: Hacksaw Ridge) de Mel Gibson avec Andrew Garfield, Teresa Palmer, Sam Worthington, Hugo Weaving, Vince Vaughn

    Affiche Tu ne tueras point

     

    L'histoire: Desmond Doss, fils d'un ancien soldat de la Première Guerre mondiale, veut apporter sa pierre à l'édifice lorsqu'éclate la Guerre du Pacifique. En tant qu'objecteur de conscience, il souhaite s'engager mais refuse de tuer ou de porter une arme au combat en raison de ses croyances adventistes. Après de difficiles négociations avec l'armée, il est finalement affecté au poste d'auxiliaire sanitaire.

    La critique de Michel Decooux-Derycke: Le cinquième long métrage, présenté hors compétition à la dernière Mostra de Venise, de Mel Gibson alterne le bon et le mauvais. Parmi le bon, il y a la qualité de la mise en scène et une belle photographie. Le réalisateur américain ne cache pas non plus les horreurs de la guerre contrairement à de nombreux films hollywoodiens. Le film, dans les scènes de guerre, a un fort parfum de réalisme à un tel point que l'on se sent fasciné voire happé par la violence qu'il s'en dégage. Parmi le mauvais, il y a le scénario. L'intrigue et les dialogues comportent de nombreux clichés. Cela va des scènes romantiques niaises, aux répliques toutes faites, en passant par des messages et réflexions stupides. Le portrait d'un homme qui mérite largement un film et la reconnaissance du grand public se transforme vite en une hagiographie déplaisante, Desmond Doss, puisque c'est de lui qu'il s'agit, devient une sorte de superhéros peu crédible dans ses actes. Un autre point négatif est cette morale chrétienne constante tout au long du film. Depuis des années, Mel Gibson est obsédé par ça mais là, il en rajoute des tonnes et des tonnes, au bout du compte, c'est ch... et cela dessert son film. Autre chose, la représentation des combattants, d'un côté, les bons Américains et de l'autre côté, les mauvais Japonais. Comment est-ce possible, septante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'être aussi manichéen.

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