• Critique: The Party

    The Party, long  métrage, réalisation: Sally Potter, scénario: Sally Potter, distribution: Kristin Scott Thomas, Emily Mortimer, Cillian Murphy, Cherry Jones, Timothy Spall, Patricia Clarkson, Bruno Ganz
    Comédie, Royaume-Uni, 71', sortie le 13/12/2017, distribué par Cinéart, meilleure équipe de film Berlinale 2017 - Rainbow Spike Valladolid 2017

    Affiche The Party

     

    L'histoire: Janet vient d’être nommée ministre de la santé, l’aboutissement de toute une carrière. Avec son époux Bill, elle réunit quelques amis proches. Mais la fête prend un tournant inattendu quand Bill fait soudainement une révélation inattendue qui choque toute l’assemblée et remet en question leurs relations, leurs convictions politiques et leur mode de vie.

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Le huitième long métrage de la réalisatrice anglaise Sally Potter est un jeu de massacre jubilatoire et délectable dans un groupe "d'amis", ceux-ci ont commencé gauche contestataire pour finir gauche caviar (une des grandes plaies de la gauche actuelle). Le dîner, censé fêter la nomination de Janet (Kristin Scott Thomas) comme Ministre de la Santé, va se transformer, suite à une annonce du mari de Janet (Timothy Spall)  en un règlement de compte, en une démolition de certitudes. Nos amis d'outre-Manche vont laisser leur légendaire flegme au vestiaire et sortir de leur gongs. Des situations, des piques, des attaques bien vicieuses et percutantes parsèment ce film d'à peine une heure dix.
    L'interprétation est au top, j'enfonce là une porte ouverte puisque c'est un film britannique et vous connaissez ma propension à aimer ce cinéma. Toutefois, il y a un Gottfried joué par Bruno Ganz, pièce rapportée mais étant à la hauteur de ses camarades de jeu. Il joue avec bonheur un coach de vie prononçant citations sur citations. Sa femme, April (Patricia Clarkson), veut s'en séparer tellement il lui semble sentencieux. Il y a aussi un couple de lesbiennes, Jinny (Emily Mortimer) et Martha (Cherry Jones) ainsi qu'un banquier plutôt speedé et transpirant (Cillian Murphy). Tout ce petit monde va évoluer dans un huis clos, filmé en noir et blanc accentuant le côté théâtral. C'est cynique, tellement juste dans la description des sentiments humains et terriblement savoureux.

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