• Critique: The House That Jack Built

    The House That Jack Built de Lars von Trier avec Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman, Sofie Gråbøl, Siobhan Fallon, Riley Keough, Jeremy Davies
    Drame - Horreur - Thriller, Danemark, 155', sortie le 17/10/2018, distribué par September Film, Sélection officielle Hors compétition Cannes 2018

    Affiche The House That Jack Built

    L'histoire: Etat de Washington, années 70. Jack, un architecte perfectionniste et maniaque, s’avère également être un tueur en série particulièrement organisé. Sachant l’étau se resserrer sur lui, il se confie à un inconnu sur sa gigantesque œuvre d’art macabre en 5 volets. Mais n’est-ce pas là l’ultime but de ses actes: la reconnaissance ? 

    La critique: Lars von Trier, il y a un camp j'aime et un camp je n'aime pas, il n'y a de demi-mesure avec le cinéaste danois. Son dernier film, la confession d'un tueur en série, va conforter chacun des deux camps.
    Avec "The House That Jack Built", on reconnaît tout de suite la patte du réalisateur avec ces alternances d’images documentaires ou d'animation, la musique rémanente, et surtout la cruauté mystique de son anti-héros. Le film démarre, comme "Nymphomaniac", sur une confidence entre Jack et un autre protagoniste, à qui le psychopathe raconte ses abominables forfaits dans un lieu que l’on découvre à la fin. Le propos fait hommage à l’œuvre du cinéaste truffant son récit de références à ses films.
    La mise en scène verse dans une sorte de thriller horrifique, vu l’exposition des pires tortures que l’on puisse infliger aux victimes. Naturellement, Lars von Trier va au-delà de la simple déclinaison des crimes. Il engage une réflexion sur la place de la morale et de Dieu dans l’humanité. L’humour noir accompagne ce récit dense où les discours font écho à des scènes crues et insoutenables. Douze années de la vie du fameux Jack sont ainsi racontés, avec, en contrepoint, la construction d’une maison qu’il n’arrive pas à finir.
    Le récit se déroule pendant un peu plus de deux heures et demie et on est littéralement scotché à son fauteuil. Ce nouveau Lars von Trier choquera, scandalisera, offusquera ou réjouira, subjuguera, captivera. En tous les cas, pour moi, "The House That Jack Built" fait partie de mes films de l'année.

    « Critique: Le Flic de BellevilleCritique: Loro »
    Partager via Gmail

    Tags Tags : , , , , , , , ,