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Critique: Otages à Entebbe
Otages à Entebbe (titre original: 7 Days in Entebbe) de José Padilha avec Rosamund Pike, Daniel Brühl, Eddie Marsan, Ben Schnetzer, Denis Ménochet
Drame, Royaume-Uni, 107', sortie le 30/05/2018, distribué par eOne, Hors Compétition Festival de Berlin 2018L'histoire: En 1976, deux Palestiniens et deux Allemands prennent un avion en otage et le détourne vers Entebbe en Ouganda. Sur place, ils demandent la libération de douzaines de Palestiniens et de prisonniers pro-Palestiniens.
La critique de Michel Decoux-Derycke: José Padilha est le réalisateur de, entre autres, "Tropa de Elite", "Tropa de Elite 2" et "Robocop". Avec "Otages à Entebbe", il s'attaque à nouveau à un sujet musclé et à une histoire vraie: le détournement d'un avion d'Air France il y a un peu plus de quarante ans et signe la troisième adaptation, au cinéma, de cette histoire.
On aurait pu s'attendre à un film spectaculaire mais le réalisateur privilégie le côte psychologique et politique. Il nous montre notamment que les deux preneurs d'otages allemands (joués par Daniel Brühl et Rosamund Pike) se sont retrouvés vite dépassés par la situation, ils ont été le jouet des autres preneurs d'otages, des Palestiniens, et de Idi Amin Dada (alors Président de l'Ouganda, complètement à la masse). Au même moment, Israël, avec Yitzhak Rabin comme Premier ministre, mettait au point un plan pour sauver les otages. L'opération, déclenchée quelques jours plus tard, fera dix victimes: les six preneurs d'otages, trois otages et un soldat israélien (Jonathan Netanyahou, le frère de l'actuel Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou)
José Padilha signe un film intéressant, efficace et maîtrisé. Par contre, le parallèle qu'il fait entre l'assaut final et un spectacle de danse, parasite son propos de façon étrange et plutôt inconvenante.
Tags : Otages à Entebbe, 7 Days in Entebbe, José Padilha, Rosamund Pike, Daniel Brühl, Eddie Marsan, Ben Schnetzer, Denis Ménochet