Critique: Mon Roi

Mon Roi de Maïwenn avec Emmanuelle Bercot, Vincent Cassel, Louis Garrel, Ludovic Berthillot, Camille Cottin, Félix Bossuet

L'histoire: Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Il y a trois ans, j'avais apprécié "Polisse" pour son histoire, pour les interprétations, entre autres, de Karin Viard ou Marina Foïs. J'avais juste un bémol, le fait que Maïwenn soit dedans comme une sorte de voyeur, cela enlevait de la force au film. Avec "Mon Roi", en Compétition officielle à Cannes, allais-je être surpris comme dans le précédent ? Surtout que Maïwenn ne faisait que réaliser.
Pour moi, les seuls bons moments dans "Mon Roi", c'est la naissance de l'amour entre Tony (Emmanuelle Bercot) et Georgio (Vincent Cassel). A partir du moment où les deux tourtereaux se marient, mon attention s'est étiolée petit à petit. Sans doute parce que j'avais plus ou moins compris ce qu'il allait passer. De plus, les flashbacks sur Tony, en revalidation après un accident de ski qu'on voit au début du film, m'ont passablement énervé. Comme si nous étions des ignares.
A propos du Prix d'interprétation féminine d'Emmanuelle Bercot ex-aequo avec Rooney Mara, c'est déjà d'une bêtise voire plus de couronner deux actrices de deux films différents. Il se fait que peu après, j'ai vu "Carol" de Todd Haynes avec Rooney Mara et Cate Blanchett. Que dire de leurs interprétations ? Qu'elles méritaient toutes les deux le Prix. Emmanuelle Bercot livre une moins bonne prestation.