Critique: Méprises

Méprises de Bernard Declercq avec  Fabrizio Rongione, Pascal Greggory, Moana Ferré, Nicolas Vaude, François Vincentelli
Thriller, Belgique, 90', sortie le 06/06/2018, distribué par Athena

L'histoire: Le docteur Lepage connaît bien sa femme, Françoise. Il la préserve, veille sur elle… D’une main de maître, il éloignera tous les « papillons » qui s’approchent d’elle. Françoise sait qu’elle est belle, elle le voit dans le regard effrayant de désir qu’elle suscite auprès des hommes. Mais avec Jacques, elle en est sûre, c’est différent.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Ce premier long métrage en solo de Bernard Declercq (il avait réalisé "Control X" en 2007 avec Thomas François) est adapté du roman "Côté Jardin" de Alain Monnier.
Dans les rôles principaux, on retrouve Pascal Greggory ("Le Serpent aux mille coupures", "Tout de suite maintenant"), Fabrizio Rongione ("Une part d'ombre") et Moana Ferré. Fabrizio Rongione prouve, une nouvelle fois, son talent, à un moment, il ne peut que s’exprimer avec les yeux et on arrive à le comprendre. Pascal Greggory est égal à lui-même, un peu hautain et monolithique. Quant à Moana Ferré, j’ai dû l’entrevoir dans d’autres films mais elle ne m’avait pas marqué. Malgré un rôle plus conséquent, elle ne reste pas dans ma mémoire, on ne croit tout simplement pas à son personnage.
Du film en lui-même, on peut dire que le début est intéressant. Mais après une vingtaine de minutes, on a déjà la solution. Là, un peu surpris, on regarde sa montre et on s’aperçoit qu’il reste encore une heure dix. Le réalisateur dit, dans une interview, qu’il a voulu construire son long métrage en trois points de vue sauf qu'il n'y a pas aucun point de vue et que du coup, le spectateur est perdu, il erre dans le reste du long métrage comme une âme en peine.
Une chose m'a frappé, il y a une belle réalisation, chaque plan est pensé, imaginé avec soin. Toutefois, cela ne suffit pas pour dépasser la moyenne.