Critique: Marie-Francine

Marie-Francine de et avec Valérie Lemercier, Patrick Timsit, Hélène Vincent, Denis Podalydès, Philippe Laudenbach, Pierre Vernier, Patrick Préjean, Danièle Lebrun

L'histoire: Larguée de son couple et de son boulot de chercheuse, Marie-Francine, à cinquante ans, va devoir retourner vivre chez ses parents. Les deux, faisant chambre à part, ne lui octroieront que le canapé-lit du salon mais, pensant bien faire, vont lui ouvrir une boutique de cigarettes électroniques dans le quartier. C'est là qu'elle va rencontrer l'amour. 

La critique de Michel Decoux-Derycke: Quatre ans après l'échec "100% cachemire", Valérie Lemercier était attendue au tournant. Allait-elle continuer à descendre la pente ou allait-elle redresser la barre ? Sans conteste, on peut dire qu'elle a réussi son cinquième film comme réalisatrice. On retrouve dans "Marie-Francine" la Valérie Lemercier que l'on aime: à la fois iconoclaste, singulière, drôle, touchante.
C'est en fine observatrice que la réalisatrice met en scène une situation devenue courante depuis quelque temps, les quinquas obligés de retourner vivre chez leurs parents. Justesse et précision sont les maîtres mots de ce film, ceux qui ont vécu ces moments peuvent s'y reconnaîtront sans mal, ceux qui ne l'ont pas vécu s'amuseront de cela.
Le choix des acteurs est un bel atout. Valérie Lemercier elle-même en grande fille un peu godiche mais qu'on a envie d'aimer, Patrick Timsit en cuisinier portugais amoureux, Denis Podalydès en futur ex-mari maladroit et surtout les parents: Hélène Vincent et Philippe Laudenbach, ils sont irrésistibles. J'ai aussi apprécié la bande originale du film, elle le rythme sans l'envahir.
Au final, une comédie joyeuse, romantique ne prenant pas le spectateur pour une bille.