• Critique: La Révolution silencieuse

    La Révolution silencieuse (titre original: Das schweigende Klassenzimmer) de Lars Kraume avec Leonard Scheicher, Tom Gramenz, Lena Klenke, Isaiah Michalski, Jonas Dassler, Ronald Zehrfeld, Florian Lukas, Jördis Triebel, Michael Gwisdek, Burghart Klaußner
    Drame - Histoire, Allemagne, 111', sortie le 27/03/2019, distribué par Galeries Distribution

    Affiche La Révolution silencieuse

    L'histoire: Allemagne de l'est, 1956. Kurt, Theo et Lena ont 18 ans et s'apprêtent à passer le bac. Avec leurs camarades, ils décident de faire une minute de silence en classe, en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l'armée soviétique. Cette minute de silence devient une affaire d'Etat. Elle fera basculer leurs vies. Face à un gouvernement est-allemand déterminé à identifier et punir les responsables, les 19 élèves de Stalinstadt devront affronter toutes les menaces et rester solidaires. 

    La critique: Comme dans son film "Fritz Bauer, un héros allemand" , Lars Kraume se base sur un fait réel pour mettre en scène l'Allemagne d'après-guerre. Mais cette fois-ci, il regarde en ex-RDA, avant la construction du Mur de Berlin. C'est une adaptation du livre de Dietrich Garstka, l'un des protagonistes.
    Au départ, c'est plutôt une manifestation spontanée  de quelques jeunes lycéens, elle prend une dimension insoupçonnable, l'enthousiasme de la jeunesse contre une rigidité bornée. "L'individu doit se soumettre sinon l'anarchie s'installe. Vous êtes des ennemis d'état parce que vous avez pensé librement ce qui a eu des conséquences dans les actes", la phrase prononcée par le vieil oncle, chez qui les jeunes vont pour écouter une radio de l'ouest, résume parfaitement la situation.  
    Le film suit cette enquête et les non-dits du passé resurgissent. Les fonctionnaires du parti et les responsables du ministère sont impitoyables envers les jeunes et les parents, quelques fidèles du parti mais aussi ceux qui se taisent, un parfait échantillon de cette société. Il y a du suspens, je n'en dirai pas plus...
    Après avoir revisité les années de nazisme, les cinéastes allemands se plongent dans la courte histoire de la République Démocratique Allemande. Contraste avec la Belgique où personne n'ose trop empoigner les sujets qui fâchent, heureusement, il y a des exceptions récentes.

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