Critique: La Mule

La Mule (titre original: The Mule) de et avec Clint Eastwood, Bradley Cooper, Dianne Wiest, Laurence Fishburne, Taissa Farmiga, Michael Peña, Andy Garcia, Alison Eastwood
Drame, Etats-Unis, 117', sortie le 23/01/2019, distribué par Fox

L'histoire: Earl Stone, vétéran de la Seconde Guerre mondiale et ancien horticulteur, est aujourd’hui âgé de 90 ans. Endetté jusqu’au cou et sans perspective réelle d’emploi, il accepte un "job" particulièrement facile et lucratif: celui de chauffeur. Tout ce qu’il lui est demandé, c’est de traverser la frontière, pour le compte d’un cartel de la drogue mexicain. Mais alors que ses factures passent au rayon des mauvais souvenirs, le poids de son passé refait surface. Et il va falloir faire vite, car Colin Bates, agent de la DEA, se met à le traquer.

La critique: En février 2018, Clint Eastwood nous proposait "Le 15h17 pour Paris", je terminais ma critique en écrivant que la vieillesse pouvait être un naufrage. Je pensais que le réalisateur américain avait fait le film de trop, celui qui allait laisser une tache indélébile sur sa filmographie. Un peu moins d'un an plus tard, Clint Eastwood revient avec un film où il réalise et joue, cela faisait dix ans (c'était dans "Gran Torino") qu'il ne l'avait pas fait. Eh bien, je me suis laissé convaincre, comme quoi il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Pourtant, l'histoire semble invraisemblable, un homme de 90 ans convoyeur de la drogue pour un cartel mexicain, aussi étonnant que cela paraisse, il a bel et bien existé.
Clint Eastwood joue ce vieil homme. En fait, il n' a pas besoin de jouer, il est lui-même, avec humour et dérision, il se montre tel qu'il est, un vieux monsieur de 88 ans qui se fiche de ce qu'on pense de lui.  Le politiquement correct, ce n'est pas sa tasse de thé, il ose dire les choses tel qu'il les pense quitte à choquer.  Clint Eastwood magnifie le film par sa présence, son charisme et son humanité.
Pour "La Mule", le réalisateur américain s'est entouré d'une belle brochette d'acteurs: Dianne West (Mary, l'ex-femme), Alison Eastwood (Iris, la fille), Bradley Cooper (Colin Bates, agent de la DEA), Laurence Fishburne (l'agent spécial de la DEA) ou encore Andy García (Laton, chef du cartel). Tous contribuent à ce que la partition soit exécutée avec bonheur.
Je terminerais en espérant que Clint Eastwood nous sorte à nouveau quelques films du même acabit, il n'y en a qu'un comme lui et ce serait bien qu'il puisse exercer encore un bout de temps.