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Critique: Fleuve noir
Fleuve noir de Erick Zonca avec Vincent Cassel, Sandrine Kiberlain, Romain Duris, Elodie Bouchez, Charles Berling, Hafsia Herzi, Jérôme Pouly, Lauréna Thellier, Sadek
Thriller, France, 113', sortie le 08/08/2018, distribué par O'BrotherL'histoire: Dany Arnault, un adolescent, disparaît. François Visconti, commandant de police usé et désillusionné, est mis sur l'affaire. L'homme part à la recherche de l'adolescent alors qu'il rechigne à s’occuper de son propre fils, Denis, seize ans, qui semble mêlé à un trafic de drogue. Lorsque Yan Bellaile, professeur particulier de Dany, apprend la disparition de son ancien élève, il s’intéresse de très près à l’enquête, et propose ses services au commandant.
La critique: Tiré du roman "Une disparition inquiétante" ("Tik Ne'edar") de l'Israélien Dror Mishani, le quatrième long métrage de Erick Zonca baigne dans une atmosphère étrange. Tout simplement parce que les personnages de "Fleuve noir" le sont. A commencer par le commandant Visconti, joué par Vincent Cassel, campant un flic très alcoolisé, cheveux gras, imper fripé, au comportement improbable par moments néanmoins bon flic. J'ai été dérouté par la prestation de Vincent Cassel, j'ai franchement cru qu'il était en roue libre mais non, il livre une grande composition. Autre personnage bizarre, le professeur de français, Yann Bellaile, joué par Romain Duris (trois fois en peu de temps sur les écrans), s'intéressant de très près voire de trop près à l'enquête et présentant des troubles de la personnalité. Sans oublier la mère de l'ado disparu (Sandrine Kiberlain), la femme du prof (Elodie Bouchez).
Tout un petit monde qui va être amené à se fréquenter, se jauger, se confronter. Leurs rencontres ne donne pas toujours lieu à des scènes abouties, c'est un petit hic pour "Fleuve noir". Toutefois, l’ambiance très noire, le scénario et une fin réussie permettent au film de s'imprimer dans la mémoire. Au final, un polar peu consensuel qui vous captivera.