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Critique: El Club
El Club de Pablo Larrain avec Roberto Farias, Antonia Zegers, Alfredo Castro, Alejandro Goic, Alejandro Sieveking, Jaime Vadell, Marcelo Alonso
L'histoire: Dans une ville côtière du Chili, des prêtres marginalisés par l’Eglise vivent ensemble dans une maison. L’arrivée d’un nouveau pensionnaire va perturber le semblant d’équilibre qui y règne.
La critique de Michel Decoux-Derycke: Après s'être attaqué à l'ère Pinochet avec "Santagio 73, post mortem" et "No", le réalisateur chilien Pablo Larrain prend comme sujet l'Eglise. Ce, à travers l'histoire de quatre prêtres exilés dans une petite ville côtière. Sous la surveillance d'une bonne soeur, leur vie est faite de prières et étonnament, de courses de lévriers. Leur tranquillité va être perturbée par l'irruption d'un homme racontant à qui veut l'entendre les abus subis par un prêtre lorsqu'il était jeune. Ainsi que par l'arrivée d'un autre prêtre.
C'est un film fort et dérangeant. Les scandales de l'Eglise, pédophilie, homosexualité et abus, sont dénoncés avec force. Plus que les situations, ce sont les dialogues crus qui témoignent de cet état de fait. Toutefois, certaines scènes sont complètement hallucinantes, on se croirait dans un film d'horreur.
Une nouvelle fois, Pablo Larrain appuye là où ça fait mal. Il dénonce l'hypocrisie de la société chilienne. Ce film marque les esprits, ce fut déjà le cas à Berlin en début d'année puisque "El Club" a remporté l'Ours d'Argent.
Tags : El Club, Pablo Larrain, Roberto Farias, Antonia Zegers, Alfredo Castro, Alejandro Goic, Alejandro Sieveking, Jaime Vadell, Marcelo Alonso