• Critique: The Sisters Brothers

    The Sisters Brothers de Jacques Audiard avec Joaquin Phoenix, Jake Gyllenhaal, John C. Reilly, Riz Ahmed, Rutger Hauer, Carol Kane
    Western, Etats-Uis, 117', sortie le 24/10/2018, distribué par The Searchers

    Affiche The Sisters Brothers

    L'histoire: Charlie et Elie Sisters évoluent dans un monde sauvage et hostile, ils ont du sang sur les mains: celui de criminels, celui d'innocents... Ils n'éprouvent aucun état d'âme à tuer. C'est leur métier. Charlie, le cadet, est né pour ça. Elie, lui, ne rêve que d'une vie normale. Ils sont engagés par le Commodore pour rechercher et tuer un homme. De l'Oregon à la Californie, une traque implacable commence, un parcours initiatique qui va éprouver ce lien fou qui les unit. Un chemin vers leur humanité ? 

    La critique: Pour son premier film Outre-Atlantique mais avec une production en grande partie française, Jacques Audiard s'attaque à l'un des mythes fondateurs du cinéma américain: le western. On ne peut pas dire que ce soit une grande réussite. Ce qui tend à me conforter dans mon opinion, chez les Audiard, je préfère Michel le scénariste et dialoguiste.
    Avec "The Sisters Brothers", on est, à la fois, dans le bon et dans le mauvais, la vérité doit donc se trouver quelque part entre les deux mais je reste tout de même circonspect quant à cette tentative américaine.
    Les deux premiers tiers du film sont catastrophiques. Jacques Audiard multiplie les plans à l'excès, ce qui n'a jamais un bon signe, on a l'impression que le réalisateur cherche tout en filmant et a de grosses difficultés à trouver la bonne manière. Les plans s'enchaînent avec un scénario très mince dans des décors grotesques, le tout filmé avec une caméra bougeant sans arrêt et ne convenant pas au style western. Tout change en une fraction de seconde quand les frères Sisters atteignent leur but. Alors le ton du film change, la caméra s'apaise, le nombre de plans diminue et le fond du film prend du sens. Jacques Audiard arrive à nous intéresser, on comprend alors l'enjeu humaniste du film. Mais c'est un peu tard, à la fin, on en retire une impression d'ennui.


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