Critique: A United Kingdom

A United Kingdom de Amma Assante avec David Oyelowo, Rosamund Pike, Tom Felton, Laura Carmichael, Jack Davenport, Charlotte Hope

L'histoire: En 1947, Seretse Khama, Roi du Bechuanaland, et Ruth Williams, une londonienne de 24 ans, tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Tout s'oppose à leur union: leurs différences, leur famille et les lois anglaises et sud-africaines. Mais Seretse et Ruth vont défier les diktats de l'apartheid. En surmontant tous les obstacles, leur amour a changé leur pays et inspiré le monde.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Le Bechuanaland (actuel Botswana) est un territoire largement désertique d’Afrique australe. En 1885, il devient un protectorat britannique à la demande du roi Khama III. En 1925, Seretse Khama, son petit-fils, est roi à l'âge de quatre ans, son oncle devient régent. Parti à Londres pour parfaire son éducation, le jeune roi tombe amoureux, en 1947, d'une anglaise et veut l'épouser. C'est là que commencent les ennuis puisque le Bechuanaland est juste à côté de l'Afrique du Sud qui, une année plus tard, va instaurer l'apartheid. La géopolitique va donc contrarier les projets du couple. C'est l'objet du quatrième film de Amma Assante.
Malheureusement, à part le fait de nous raconter une histoire méconnue, c'est un échec. Les personnages sont manichéens: les Blancs racistes et plein de morgue, les Noirs dignes et avides de liberté. Aussi on ne sent pas le souffle de l'histoire sur ce film de facture classique, sans génie dans la réalisation. David Oleweyo et Rosamund Pike font ce qu'ils peuvent mais ils semblent enfermés dans un carcan. Sans doute le long métrage sera-t-il diffusé dans les écoles du Botswana donc il faut que rien ne heurte, rien ne dépasse.
Actuellement, le Botswana est dirigé par Seretse Ian Khama, fils de Seretse Khama. Il occupe la présidence depuis 2008 et fut également vice-président entre 1998 et 2008.