Critique: Bande de filles

L'histoire:  Marieme vit ses 16 ans comme un mur d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.

La critique de Michel Decoux-Derycke: C'est le troisième long métrage de Céline Sciamma. Ses deux précédents, "Naissance des pieuvres" et "Tomboy", ont marqué les esprits. Avec "Bande de filles", c'est à nouveau le cas. 
Il y a beaucoup de scènes fortes. Je vous en cite trois pour exemple. Du football américain féminin filmé au plus près, impressionnant de maîtrise. Un entretien avec une conseillère d'orientation dont on n'entend que la voix, Une autre scène forte voit les héroïnes s'équiper pour un moment débridé entre adolescentes en écoutant la chanson de Rihanna, "Diamonds". 
Avec subtilité, sans jamais appuyer le trait, Céline Sciamma fait des constats: l'échec de l'éducation, l'absence de famille, le communautarisme. Elle nous donne à réfléchir sur la vie des jeunes, qui plus est des jeunes filles, en banlieue. Cette banlieue, territoire inconnu pour beaucoup d'entre nous. 

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