• Entretien: Marco Lorenzini et Leo Folschette - Gutland

    Marco Lorenzini est un comédien luxembourgeois, il est actif au théâtre, à la télévision et au cinéma. C'est " De falschen hond" en 1989 qui lui a permis de se lancer dans le cinéma, s'ensuivra une vingtaine de films dont "Le tout nouveau testament" de Jaco Van Dormael. Leo Folschette a été beaucoup derrière la caméra, "Gutland" est un premier rôle important devant la caméra.
    Tous les deux, je les ai rencontré lors du Festival du Film d'Ostende où ils étaient venus présenter "Gutland".

    Comment vous êtes-vous retrouvé dans "Gutland" ?

    Marco Lorenzini: Comme toujours, c'est par hasard. Il y a une distribution et on nous choisit. Pour moi, c'était une belle expérience de pouvoir travailler avec Leo. On se connaît, pas tellement bien mais au Luxembourg, tout le monde se connaît parce que c'est tellement ''grand''. C'était très chouette.
    En fait, Govinda, il est venu me parler il y a quelques années. Je le connaissais de nom, il faisait des courts et des documentaires. Il m'a dit qu'il aimerait travailler une fois avec moi. Il a fallu quelques années pour que cela se fasse. C'est le scénario qui a fait que j'accepte le rôle. Jos Gierens, le bourgmestre, il était très ambigu. J'aime bien jouer ce genre de personnages, un peu lugubre.
    Leo Folschette: Je travaille depuis longtemps derrière la caméra. De temps en temps, j'étais aussi comme figurant. Une fois, en 1990, là, j'avais un petit rôle dans un film tourné au Luxembourg avec, dans le rôle principal, Judy Davis. C'était un film de guerre, j'étais un sous-officier allemand et c'est moi qui tuait Judy Davis.
    J'étais dans une base de données au Luxembourg et c'est comme ça que l'on m'a trouvé. J'ai commencé avec le rôle de Jos Gierens puis après des essais, j'ai fini avec le rôle de Arno Kleyer. J'ai travaillé six mois avec Govinda, on a fait des répétitions.

    Marco Lorenzini à gauche et Léo Folschette à droite

    Cela vous a-t-il donné envie de continuer comme acteur ?

    Leo Folschette: Oui, oui mais je reste toujours derrière la caméra. C'est avec ça que je gagne ma vie, je suis réalisateur et monteur. Naturellement, si on me donne des petits rôles, cela m'intéresse.

    Au Luxembourg, la production cinématographique a l'air de fonctionner ?

    Marco Lorenzini: Oui, ça fonctionne. Les films luxembourgeois ne passent pas souvent les frontières. C'est très difficile de faire sortir en salles nos films. Je ne sais pas à quoi ça tient. Que ce soit en Allemagne ou en France, c'est compliqué. Dès qu'on parle luxembourgeois, cela bloque.

    Leo Folschette: Pourtant, les films danois, par exemple, passent la rampe. Parce qu'il y a beaucoup de silences et cela marche avec les sous-titres.

    Avez-vous des projets ?

    Marco Lorenzini: Je vais reprendre deux pièces de théâtre. Parce que je chevauche entre le théâtre et le cinéma. Il me faut les deux.

    Leo Folschette: Je fais un documentaire avec Govinda. Il est derrière la caméra et moi à nouveau devant. C'est sur mon travail.

    Est-ce important d'être dans un Festival comme à Ostende ?

    Marco Lorenzini: Tous les Festivals sont importants. Spécialement dans des pays frontaliers. C'est comme on l'a dit tout à l'heure, c'est difficile pour un film luxembourgeois, souvent, cela passe mieux au Japon.

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