• Entretien: Baptiste Lalieu - Une part d'ombre

    Baptiste Lalieu, de son nom de scène Saule, est musicien et chanteur. Il a publié quatre albums et aussi écrit la bande originale de "Cowboy", film de Benoît Mariage. Il a été Premier prix du Conservatoire de Mons section art dramatique. "Une part d'ombre" est son tout premier rôle au cinéma. C'est à Bruxelles que je l'ai rencontré.

    Vous revenez à vos premières amours ?

    Complètement, il y a une dizaine d'années, j'ai fait le Conservatoire au sortir de mes humanités. Après quatre ans, j'ai eu le Premier prix du Conservatoire. J'ai fait quelques petites pièces à gauche, à droite. Rien de bien folichon mais j'ai eu deux, trois chouettes pièces.
    Après, j'ai commencé à écrire mes chansons en français, très vite, une maison de disques m'a signé et boum, boum, boum, les choses se sont enchaînées, j'ai été happé par un monde auquel je n'étais pas spécialement destiné à la base. J'ai toujours aimé la musique, faire de la musique. J'ai donc bifurqué vers la musique tout en me disant que si j'avais une occasion, je la saisirais et elle est arrivée. Samuel est venu demander si je n'étais pas acteur à un moment et si je n'avais pas envie de faire des essais pour un rôle au cinéma. Première chose que je lui ai dit, c'est que ça allait dépendre de mon planning. Il se trouvait que je terminais le mixage de mon album "L'Eclaircie", j'avais aussi plus ou moins un mois de battement. Il me répond, c'est trois semaines de tournage, je lui ai dit go.

    Baptiste Lalieu

    Qu'est-ce qui vous a plu dans l'histoire ?

    Au-delà de mon rôle, le propos, l'angle de vue de l'histoire. C'est à dire la suspicion dans un microcosme de potes qui se connaissent très bien. Une nouvelle accablante peut bouleverser les relations de mecs se connaissant bien. Ce qui m'a vraiment plu dans mon personnage, quand vous êtes plongé dans la réflexion comment je réagirais, je me suis dit que je réagirais comme lui. C'est une sorte de Don Quichotte qui, malgré tout ce qui passe, l'amitié est plus forte que tout. Il y va, il ne remet rien en cause. Comme on se disait avec Samuel, ce personnage est assez clé dans le développement du film, il permet aux gens de s'identifier à lui et il y quand même un mec qui n'est pas un enfoiré, qui ne met pas des couteaux dans le dos.

    Le tournage ?

    C'était assez chouette. L'enjeu, c'était que cette bande de potes devait être crédible. Quand on déboule dans un gîte avec femmes et enfants, quand on se retrouve à une bouffe le soir avec tous les couples, il fallait que ce soit réaliste. Donc Samuel a été malin, il nous a tapé dans un minibus tous ensemble pour aller en Alsace, on s'est retrouvés tous ensemble. Là où le pari est réussi, c'est qu'on s'est bien entendus. C'était magique. J'étais un peu flippé à l'idée de tourner dans un film, un long en plus. Les autres m'ont vachement chapeauté.

    Votre avenir dans le cinéma ?

    Cela me dirait d'écrire un film, de participer à l'écriture du scénario, au tournage en tant qu'acteur et de composer la musique derrière. J'ai toujours fonctionné comme ça, quand j'étais au Conservatoire, j'ai écrit des pièces, on a joué ces pièces, avec Saule, j'ai écrit mes chansons et donc j'aime bien ce procédé de m'impliquer. Ce qui m'intéresserait, maintenant que j'ai tâtonné un peu, tout ce que j'ai dit avant, ça me plairait vraiment de le faire. Par contre, la réalisation, peut-être dans vingt ans. J'aime sortir de ma zone de confort.

    En tant que chanteur, quels sont vos projets ?

    Je suis en train de finaliser mon cinquième album qui sortira avant la fin de cette année. Il y a le projet Zombie Kids pour enfants, c'est un conte musical, il va sortir en disque et il y aura peut-être une tournée derrière.

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