Critique: Visages, Villages

Visages, Villages, documentaire de Agnès Varda et JR

L'histoire: Agnès Varda et JR vont, à travers la France, à la rencontres des autres, les écoute, les photographie et parfois les affiche. Le film raconte aussi l’histoire de leur amitié grandissante au cours du tournage, entre surprises et taquineries, en se riant de leurs différences.

La critique de Michel Decoux-Derycke: C'est avec tendresse que l'on suit ce road-movie improbable entre ces deux personnages, dont l'âge et la taille sont aux antipodes l'un de l'autre. Agnès Varda (née à Ixelles en Belgique) affiche 88 printemps et est petite, JR a 34 ans et est grand. Pourtant leur complicité est évidente tout au long du documentaire, ils forment un couple étonnant et détonnant.
Tous deux nous montrent une France inhabituelle, nous entraînent dans des recoins peu fréquentés voire pas du tout. Leur démarche, c'est de mettre en vedette des inconnus, en affichant leurs visages et leurs silhouettes dans leur environnement au moyen d'un affichage géant, procédé singulier que JR a déployé à travers le monde. Ce film nous montre que la France de ceux qui n'ont rien a une richesse insoupçonnée: le bonheur de vivre. "Visages, Villages" a été projeté hors compétition au dernier Festival de Cannes et a remporté l'Oeil d'or (prix du meilleur documentaire).
Pour conclure, je dirais que trouver un documentaire plus réjouissant, plus surprenant, plus jubilatoire, cela va être dur !