• Critique: T2 Trainspotting

    T2 Trainspotting de Danny Boyle avec Ewan McGregor, Robert Carlyle, Ewen Bremner, Jonny Lee Miller, Kelly MacDonald, Anjela Nedyalkova, James Cosmo, Shirley Henderson, Irvine Welsh

    Affiche T2 Trainspotting

    L'histoire: Vingt ans se sont écoulés. Beaucoup de choses ont changé, beaucoup sont restées les mêmes. Mark Renton est de retour dans le seul endroit qu’il peut appeler sa maison. Là-bas, Spud, Sick Boy et Begbie l’attendent de pied ferme. 

    La critique de Michel Decoux-Derycke: En 1996 sortait dans nos salles "Trainspotting", le second long métrage de Danny Boyle. Il racontait les dérives d'une jeunesse écossaise sans espoir, se vautrant dans l'ennui, réalisé avec punch et imagination, dopé par une incroyable bande originale. Le film avait tout pour devenir culte et il l'est devenu. Moi-même, je le classerais très haut dans mon Top tellement "Trainspotting" m'a marqué. Je n'attendais pas particulièrement de suite, trouvant qu'il se suffisait à lui-même et que je ne voyais pas ce qu'on pouvait dire de plus, mais quand elle a été annoncée, poussé par la curiosité, je me suis demandé ce que ça allait donner. Eh bien, c'est une bonne surprise, cela n'atteint pas le niveau, très haut, du premier opus mais c'est pas mal du tout.
    Déjà, gage de qualité, c'est Danny Boyle qui s'est emparé de cette suite avec ces compères de l'époque: Ewan McGregor, Robert Carlyle, Ewen Bremner, Jonny Lee Miller. Cela aurait pu vite tourner à de la nostalgie pur sucre, mignonne tout plein, genre c'était mieux avant. Non, on retrouve les bases du premier avec une nouvelle histoire s'imbriquant avec l'ancienne. Donc si vous n'avez pas vu "Trainspotting", regardez-le avant d'aller voir "T2 Trainspotting" ainsi vous comprendrez mieux certaines scènes, vous ne louperez pas des étapes.
    On ressent toujours de l’empathie envers ces personnages plus ou moins paumés, à la dérive et traînant un accent écossais à couper au couteau (d'ailleurs je vous recommande de voir le film en version originale). Chacun des protagonistes, quel qu'il soit, a sa personnalité. Elle est mise au service de situations parfois vraiment drôles. Et tout comme le film de 1996, ce qui ne s'apparenterait qu’à une comédie un peu trash est parfois chargé d’une tension et d’une gravité avec de vrais enjeux dramatiques.
    La justesse du propos est toujours là, et en cela, "T2 Trainspotting" est plus alarmiste que son prédécesseur. En vingt ans, rien n'a quasiment changé, tout n’a fait que se dégrader un petit peu plus même si une toute petite lueur d’espoir subsiste d’une manière ou d’un autre (les opportunités à saisir).
    Toutefois, le film n'a rien de déprimant, comme écrit plus haut, il y a des situations vraiment drôles (humour british oblige !). Et alors, comme dans "Trainspotting", il y a une bande originale (la liste des titres est plus bas dans cet article) de la mort qui tue. On retrouve le fameux hymne du premier film "Lust fort Life" de Iggy Pop remixé par The Prodigy. Vous pourrez notamment entendre "Relax" de Frankie Goes To Hollywood ou "Radio Ga Ga" de Queen.


    La bande originale:


    Lust For Life - Iggy Pop (The Prodigy Remix) - inédit
    Shotgun Mouthwash - High Contrast - inédit
    Silk - Wolf Alice
    Get Up - Young Fathers
    Relax - Frankie Goes To Hollywood
    Eventually But (Spud's letter to Gail) - Underworld, Ewen Bremner
    Only God Knows -  Young Fathers - inédit
    Dad's Best Friend - The Rubberbandits
    Dreaming - Blondie
    Radio Ga Ga - Queen
    It's Like That - RUN-DMC, Jason Nevins
    White Man) In Hammersmith Palais - The Clash
    Rain Or Shine - Young Fathers
    Whitest Boy On The Beach - Fat White Family
    Slow Slippy - Underworld


     

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