-
Critique: Prendre le large
Prendre le large, long métrage, réalisation: Gaël Morel, scénario: Gaël Morel et Rachid O, distribution: Sandrine Bonnaire, Mouna Fettou, Kamal El Amri, Ilian Bergala, Farida Ouchani, Nisrine Rad, Lubna Azabal, Camille de Sablet, Soumaya Akaaboune
Drame, France, 103', sortie le 22/11/2017L'histoire: Édith, 45 ans, ouvrière dans une usine textile, voit sa vie bouleversée par un plan social. Loin de son fils et sans attache, plutôt que le chômage, elle est la seule à choisir de rejoindre son usine délocalisée au Maroc…
La critique de Michel Decoux-Derycke: Rares sont les films traitant des délocalisations alors que c'est un problème terriblement actuel. Pour gagner un peu plus d'argent et contenter leurs actionnaires, beaucoup de boîtes partent ailleurs en laissant sur le carreau bon nombre de gens, sans se soucier de leur devenir. C'est le mérite de "Prendre le large" sauf que je trouve le sixième long métrage de Gaël Morel mou du genou, pas assez dénonciateur des délocalisations et des dégâts que cela occasionne.
La situation de l'héroîne, Edith (jouée par Sandrine Bonnaire), n'est pas très crédible. Tellement pas crédible qu'il est difficile d'avoir de l'empathie pour elle. On a l'impression que cette Edith vit sa situation sans trop se poser de questions, sans se révolter. Elle veut absolument travailler, on peut le comprendre, mais au cours du film, on ne nous explique pas les raisons de cet acharnement à vouloir travailler. Il y a aussi des scènes complètement incongrues telle celle du vol de son sac, elle crie à peine, ne va pas voir la police. Ou celle dans le champ de fraises, on ne comprend pas vraiment ce que cela vient faire dans le récit. Bref, le scénario est tellement mal fichu qu'il gâche le propos.
Tags : Prendre le large, Gaël Morel, Sandrine Bonnaire, Mouna Fettou, Lubna Zabal