• Critique: Nos batailles (FIFF 2018)

    Nos batailles de Guillaume Senez avec Romain Duris, Lucie Debay, Laure Calamy, Laetitia Dosch, Basile Grunberger, Lena Girard Voss, Dominique Valadié
    Drame, Belgique, 98', sortie le 03/10/2018, distribué par Cinéart, Film d'ouverture FIFF 2018, Semaine de la Critique Cannes 2018

    Affiche Nos batailles (FIFF 2018)

    L'histoire: Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas.

    La critique: Je n'avais pas vraiment aimé le précédent film de Guillaume Senez, "Keeper", bon, c'était un premier long métrage, je savais qu'il y aurait les défauts des débuts, qu'il fallait que je sois indulgent mais malgré ça, cela ne passait pas chez moi. Donc j'étais curieux de voir si "Nos batailles" allait confirmer ou infirmer mon avis. Disons que je reste quelque peu mitigé.
    Le point fort du film, c'est la réussite du casting. Chacun joue bien sa partition. Romain Duris (Olivier, le père) est dans un de ses meilleurs rôles, je trouve qu'il mûrit bien et ce rôle de père abandonné par la mère de ses enfants, coincé par ses responsabilités au boulot, lui sied parfaitement. Lucie Debay (Laura, la mère) montre de film en film (de "Melody" à "Lola Pater" en passant par "Un Français ou "King of the Belgians") qu'elle a un grand talent, qu'elle sait varier son jeu. Laure Calamy (Claire), elle m'épate à chaque fois par sa capacité à prendre son personnage à bras le corps et à lui donner, quelque que soit la longueur de son rôle, une âme. Laetitia Dosch (Betty, la soeur d'Olivier), je l'ai vraiment découverte l'année dernière dans "Jeune Femme" où elle était magnifique de vérité, ici, elle joue la rigolote de service, très franche en paroles mais son rôle aurait mérité plus de développement.
    La faiblesse de "Nos batailles", c'est le balancement incessant entre chronique familiale et chronique sociale. Par moments, je ne savais plus où j'étais. Une des deux bonnes idées aurait dû être mise plus en exergue et l'autre en contrepoint. Il y aurait eu un meilleur équilibre qui m'aurait vachement botté.
    Bon, avec certains réalisateurs ou réalisatrices, il m'a fallu un certain temps pour apprécier entièrement leur cinéma. Gageons que ce sera la même chose avec Guillaume Senez.


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