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Critique: Moi, Daniel Blake
Moi, Daniel Blake (titre original: I, Daniel Blake) de Ken Loach avec Hayley Squires, Dave Johns, Natalie Ann Jamieson, Micky McGregor
L'histoire: Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Rachel, mère célibataire de deux enfants.
La critique de Michel Decoux-Derycke: Je suis déçu par cette Palme d'Or du dernier Festival de Cannes. La réalisation est molle, manque de dynamisme, c'est aussi un peu trop les bons contre les mauvais.
Toutefois, je suis tout à fait d'accord avec Ken Loach quand il dénonce la bureaucratie, la bêtise des administrations. Ces scènes à l'Office pour l'emploi (FOREM en Belgique, Pôle Emploi en France) où Daniel Blake se heurte au discours prémâché des employés sont tout à fait justes. Elles participent du mépris à l'égard des chômeurs. Ces scènes aussi où il est rejeté entre deux administrations au point d'être complètement fauché et de devoir vendre ses meubles. Ces coups de fil, très longs, qui n'aboutissent à rien puisque l'interlocuteur derrière le téléphone ne peut pas prendre de décision.
Ce qui m'a également ennuyé, c'est ce manque de consistance des personnages. Ils n'ont pas de profondeur, leurs psychologies sont basiques, on n'a pas d'empathie pour eux.
Une nouvelle fois, Cannes a raté l'occasion de couronner un film marquant les esprits. C'est le cas depuis plusieurs années même si les Jurys changent, même si il y a, à chaque fois dans ces Jurys, des personnalités intéressantes.Tags : Moi Daniel Blake, I Daniel Blake, Ken Loach, Hayley Squires, Dave Johns, Natalie Ann Jamieson, Micky McGregor