• Critique: La Tête haute

    La Tête haute de Emmanuelle Bercot avec Rod Paradot, Catherine Deneuve, Benoît Magimel, Sara Forestier

    L'histoire:  Le parcours éducatif d'un jeune délinquant, Malony, de six à dix-huit ans, qu'une juge des enfants et un éducateur, tentent inlassablement de sauver.

    La critique de Michel Decoux-Derycke: A la fin du film, je n'avais qu'une envie, celle d'accrocher Malony au porte-manteau tellement il m'avait énervé par ses attitudes. C'est dire que Rod Paradot, dont c'est le premier film, incarne véritablement le personnage. Plus que l'histoire de Malony, c'est aussi celle de trois autres: la mère (Sara Forestier), la juge (Catherine Deneuve), l'éducateur (Benoït Magimel). Sara Forestier est bluffante en mère irresponsable et paumée, quasi méconnaisable physiquement. Par contre, je suis moins convaincu par Catherine Deneuve, je peux comprendre que le rôle lui a imposé une certaine raideur (de la justice!). Mais elle garde toujours cette distance, cette froideur qu'on lui connaît même si, à la fin du film, elle fend quelque peu l'armure. Quant à Benoît Magimel, en éducateur ex-délinquant, il est pas mal du tout.

    Je ne suis pas fan de la réalisation, Emmanuelle Bercot fait des constants allers-retours entre la docu-fiction et la fiction. Cela m'a vite lassé. Le docu-fiction ne me dérange absolument pas, cela donne d'excellents films. Mais si on commence dans ce genre, il faut tracer la route jusqu'au bout. 
    Pour terminer, "La Tête haute" fait l'ouverture de la 68ème édition du Festival de Cannes, c'est la première fois depuis vingt-huit ans qu'une réalisatrice a cet honneur.Aussi le choix d'un film social et réaliste rompt avec les habitudes, ce sont plutôt des films glamour ou populaires qui lançaient les festivités cannoises. Pourquoi pas ? 

    Affiche La Tête haute

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