• Critique: La Planète des Singes - Suprématie

    La Planète des Singes - Suprématie (titre original: War of the Planet of the Apes) de Matt Reeves avec Judy Greer, Woody Harrelson, Andy Serkis, Gabriel Chavarria, Steve Zahn, Aleks Paunovic

    Affiche La Planète des Singes - Suprématie

    L'histoire: César et les Singes sont contraints de mener un combat dont ils ne veulent pas contre une armée d'Humains dirigée par un Colonel impitoyable. Les Singes connaissent des pertes considérables et César, dans sa quête de vengeance, va devoir lutter contre ses instincts les plus noirs. Au terme d’un périple qui le conduira à un face à face avec le Colonel, les Singes et les Humains vont se livrer une guerre sans merci à l’issue de laquelle une seule des deux espèces survivra - et dominera la planète. 

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Troisième volet de la saga et à nouveau dirigé par Matt Reeves, "La Planète des Singes - Suprématie" met un point final à l'histoire de César. Un César, déchiré entre la vengeance pure et le sauvetage de son peuple, ayant face à lui un ennemi impitoyable que l'on découvrira plus fragile que l'on ne le croit. César, c'est toujours Andy Serkis réalisant une prestation digne de l'Oscar du meilleur acteur. Ce n'est pas que son attitude transperçant la carapace de la motion capture mais l'expression de ses yeux. Il fait passer, à travers les carreaux comme le disait Jean Gabin, tous les sentiments habitant le chef des singes, on a de l'empathie voire de la sympathie pour son personnage. Son ennemi, c'est Woody Harrelson donnant corps à un personnage certes violent mais aussi traversé de tourments. 
    Quant au film en lui-même, il est partagé
    entre scènes d'actions efficaces avec des super plans et des effets spéciaux époustouflants, des petites touches d'humour grâce au personnage de Bad Ape détendant l'atmosphère lourde, ainsi qu'une réflexion autour de la question de l'humanité. L'ensemble nous emmène sur des montagnes russes d'émotions, au point qu'on ressort de la salle touché.
    Il y a également des parallèles avec l’Histoire, les singes étant présentés comme des victimes d’une humanité retournant à l'état sauvage, ils sont à un moment parqués dans des camps faisant penser immanquablement à la période très sombre de la Seconde Guerre mondiale.
    Au final, un blockbuster dense et intelligent.

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