Critique: La Mécanique de l'ombre

La Mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof avec François Cluzet, Simon Abkarian, Alba Rohrwacher, Denis Podalydès, Sami Bouajila, Tom Adjibi

L'histoire: Deux ans après un « burn-out », Duval est toujours au chômage. Contacté par un homme d’affaire énigmatique, il se voit proposer un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Aux abois financièrement, Duval accepte sans s’interroger sur la finalité de l’organisation qui l’emploie. Précipité au cœur d’un complot politique, il doit affronter la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Premier long métrage de Thomas Kruithof, "La Mécanique de l'ombre" est inspiré librement de plusieurs crises ou complots ayant eu lieu en France, ces dernières années. Le scénario est l'un des points forts avec le casting. Le scénario d'abord, un monsieur tout le monde, après un burn-out et deux ans de chômage, va trouver un travail particulier : retranscrire des cassettes audio sur une machine à écrire dans un bureau dépouillé, seul. Quand on dit cela, on sent déjà l'ambiance qu'il va y avoir tout au long du film. Le casting ensuite, François Cluzet en premier lieu, toujours aussi bon surtout dans des rôles intériorisés, Denis Podalydès en "patron" secret, suspicieux et retors, Simon Abkarian, Sami Bouajila, Alba Rohrwacher, tous sont convaincants et permettent à ce premier essai du réalisateur d'être transformé.
Ce qui fait du bien, c'est de voir un jeune réalisateur s'emparer d'un sujet un peu oublié, dans le cinéma français, pendant ces dernières années : l'espionnage. Les Britanniques et les Américains, eux, ont toujours continué avec plus ou moins de bonheur mais ont tout de même continué. En ces temps troublés et troublants, il y a un vivier d'histoires à raconter, de films à faire en France et en Belgique.